Le printemps et l’été 2024 en France ont été dominés par des événements politiques majeurs, marquant une période de turbulence et de changements significatifs.
Avec les élections européennes ouvrant la voie à une dissolution surprise de l’Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron, suivies de législatives anticipées, le paysage politique français a connu des rebondissements continus.
Le point culminant fut la nomination inattendue de Michel Barnier à la tête du gouvernement, malgré les anticipations autour du Nouveau Front Populaire (NFP).
L’élection des eurodéputés a révélé une montée du Rassemblement National, ce qui a poussé le président Macron à dissoudre l’Assemblée nationale, entraînant des élections législatives anticipées.
Ces élections ont été un véritable champ de bataille pour les partis politiques, chacun essayant de convaincre les électeurs avec des promesses audacieuses, notamment sur des sujets sociaux tels que l’augmentation de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH).
Changements et Déceptions Politiques
Malgré les attentes d’un premier ministre issu du NFP, alliance de gauche qui a remporté le plus de sièges au second tour, le président a choisi Michel Barnier, figure de la droite traditionnelle, comme Premier ministre.
Cette décision a semé la confusion parmi ceux qui espéraient des réformes progressistes, notamment une augmentation significative de l’AAH pour qu’elle se rapproche du SMIC.
Réalités de l’AAH et du SMIC
En septembre 2024, le SMIC est de 1 398 euros net mensuels, tandis que l’AAH est à 1 016 euros après une récente hausse de 4,6 %, une mesure destinée à suivre l’inflation plutôt qu’à combler véritablement l’écart avec le SMIC.
La différence entre les deux reste donc substantielle, malgré les promesses politiques. Les attentes de voir l’AAH atteindre le niveau du SMIC sont donc, pour l’instant, non fondées.
La proposition du NFP de porter le SMIC à 1 600 euros a également rencontré de la résistance au sein du gouvernement actuel, qui ne semble pas enclin à adopter une telle mesure.
Les augmentations passées du salaire minimum ont suivi l’inflation, sans introduire de changements radicaux, malgré les pressions politiques et publiques pour une revalorisation plus significative.