La tragédie survenue à Buenos Aires a plongé le football argentin dans un profond désarroi. La mort subite de Camilo Nuin, jeune espoir de 18 ans du club de San Telmo, sur la table d’opération, soulève une onde de choc nationale et des interrogations troublantes sur les conditions de son décès.
Camilo Nuin, milieu de terrain prometteur, est décédé mercredi à la suite d’une intervention chirurgicale censée être bénigne, visant à réparer des lésions au ménisque et aux ligaments croisés. L’opération, réalisée à la clinique Espora dans la localité d’Adrogué, au sud de Buenos Aires, devait être une étape vers un retour sur les terrains. Au lieu de cela, elle a signé la fin brutale d’un parcours sportif en pleine ascension.
Le club de San Telmo, auquel il appartenait, a rapidement confirmé la terrible nouvelle en fermant ses installations pour marquer le deuil. Dans un message sobre et douloureux, la direction du club a exprimé son soutien à la famille, aux coéquipiers et aux proches du jeune joueur, précisant que celui-ci évoluait à la fois dans les équipes de jeunes et dans la réserve.
Une nation sous le choc, une famille en quête de vérité
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La mort du jeune joueur a rapidement dépassé le cadre du sport. La Fédération argentine de football, par la voix de son président Claudio Tapia, a exprimé sa “profonde douleur” et présenté ses condoléances officielles. Une enquête a été immédiatement ouverte pour éclaircir les circonstances du décès, dont les causes exactes restent à déterminer.
Selon les premières informations relayées par la presse argentine, une erreur d’anesthésie serait en cause. Le chirurgien qui a pratiqué l’opération a évoqué cette hypothèse sans toutefois fournir de détails. L’autopsie, désormais très attendue, pourrait faire la lumière sur ce drame inexplicable.
Une opération de routine qui vire au drame
Le père de Camilo Nuin, effondré, a livré un témoignage poignant dans les médias argentins. Dans une interview accordée à TyC Sports, il revient sur les dernières heures de son fils. Ce matin-là, rien ne laissait présager l’horreur à venir : « Il était enjoué, on riait tous les deux, on parlait football et souvenirs d’enfance. »
L’opération, prévue pour durer environ une heure, tourne au cauchemar. Peu après l’entrée de son fils au bloc opératoire, un employé de la clinique vient annoncer des “complications”. Quelques instants plus tard, le verdict tombe : Camilo est décédé. Son père raconte avoir été plongé dans un état second, incapable de comprendre ce qu’on lui disait.
Une douleur impossible à apaiser
Le témoignage du père de Camilo Nuin, profondément bouleversant, a ému l’Argentine entière. « J’ai tenu mon fils dans mes bras. Je lui ai promis de rester fort, de continuer à protéger sa mère, sa sœur… même si la vie a perdu tout son sens pour moi. » Il décrit une douleur indescriptible, cette sensation de « rester debout tout en étant intérieurement détruit ».
La famille accuse une faute médicale grave et réclame justice. Pour eux, il ne peut y avoir d’apaisement sans explications claires ni responsabilités assumées. Leur combat s’annonce long, douloureux, mais nécessaire pour faire émerger la vérité et, peut-être, empêcher qu’un tel drame ne se reproduise.
Une jeunesse brisée, un avenir envolé
Camilo Nuin avait été formé dans des clubs prestigieux comme Boca Juniors et Independiente avant de rejoindre San Telmo. Gauchier élégant, apprécié pour sa vision de jeu et son engagement, il incarnait l’avenir d’un football argentin en quête de renouveau. À 18 ans, il rêvait d’une carrière pro, d’un maillot national, d’un destin que l’on imagine déjà bien tracé… jusqu’à cette opération qui devait n’être qu’une formalité médicale.
La mort de Camilo Nuin interroge l’encadrement médical des jeunes sportifs, trop souvent exposés à des risques sous-estimés. La quête de performances et les pressions sportives ne doivent jamais prendre le pas sur la sécurité et la vie humaine. C’est l’un des nombreux débats que ce drame tragique pourrait raviver au sein des institutions sportives argentines.