Un grondement sourd, une maison qui vibre, des vitres qui tremblent… Ce mardi 29 juillet, un séisme d’une magnitude modérée a surpris les habitants du Finistère. Bien que la Bretagne ne soit pas considérée comme une région sismique majeure, ces secousses rappellent que le sous-sol breton n’est pas complètement endormi.
Le Bureau central sismologique français (BCSF-Rénass) a confirmé qu’un tremblement de terre de magnitude 3,3 sur l’échelle de Richter s’est produit à 12h53, à environ 15 kilomètres de profondeur, dans une zone située entre Plomelin et Gouenach, au sud de Quimper. L’événement a été ressenti sur un large périmètre, de Locronan à Rosporden, en passant par Concarneau, soit sur plus de 40 kilomètres.
Des secousses ressenties mais sans dégâts
Sur les réseaux sociaux, les témoignages se sont multipliés en quelques minutes. Certains évoquent un bruit sourd, comparable à un passage de poids lourd, d’autres parlent de vaisselle qui s’entrechoque ou de vibrations dans les murs.
« La maison a tremblé, accompagné d’un grondement sourd », rapporte un internaute sur Facebook.
Heureusement, aucun dégât ni blessé n’a été signalé, ce qui est courant pour un séisme de cette intensité.
Pourquoi la terre tremble-t-elle en Bretagne ?
Si cela peut sembler surprenant, les séismes en Bretagne ne sont pas exceptionnels, bien que leur magnitude reste généralement faible. En cause, la géologie très ancienne de la région.
Le Massif armoricain, vestige d’une chaîne de montagnes vieille de près de 300 millions d’années, continue d’évoluer lentement sous l’effet des contraintes tectoniques des Alpes et des Pyrénées, comme l’expliquait en 2014 le géologue Olivier Dauteuil à Ouest-France.
« Ce massif subit la propagation des contraintes émises par deux autres chaînes : les Alpes et les Pyrénées. Le tout fait bouger le Massif armoricain vers le nord-est », précisait-il.
« La plupart des séismes bretons sont très faibles, entre 2 et 2,5 de magnitude. »
Un rappel des précédents séismes dans la région
Bien que relativement rare, le plus puissant séisme enregistré en Bretagne ces dernières décennies remonte à 2002, à Lanester (Morbihan), avec une magnitude de 5,4, selon Le Télégramme. Un événement qui reste, à ce jour, le plus fort jamais mesuré dans la région depuis 1980.
Le séisme de ce 29 juillet rappelle donc que la Bretagne, aussi stable soit-elle en apparence, n’est pas totalement exempte d’activité sismique. Des secousses comme celle-ci, bien que modérées, sont un rappel de la dynamique lente mais réelle des plaques tectoniques même dans les zones anciennement montagneuses comme le Massif armoricain.