De retour en France et désormais chroniqueur dans la matinale de RMC aux côtés d’Apolline de Malherbe, Louis Sarkozy s’impose comme une voix de plus en plus présente dans le débat public.
Fils de l’ancien président, il n’hésite pas à dresser un constat sévère de l’état du pays, mêlant inquiétudes, réquisitoires et appels à l’action. Dans un entretien accordé à VSD, Louis Sarkozy n’a pas mâché ses mots. Selon lui, “ça sent la mort” en France, tant les défis seraient multiples : crise démographique, immigration non maîtrisée, fiscalité étouffante, affaiblissement diplomatique et paralysie des services publics. À ses yeux, l’État apparaît “obèse”, incapable de se réformer, tandis que la classe politique souffre d’une inertie dramatique.
Un pouvoir devenu impuissant
Le fils cadet de Nicolas Sarkozy dénonce une situation où le politique ne peut plus agir. “Le pouvoir n’a plus de pouvoir. Et c’est une catastrophe”, insiste-t-il, soulignant que les citoyens se sentent trahis, leurs votes devenant inopérants. Pour lui, la démocratie perd ainsi son sens si elle ne produit plus de résultats tangibles.
Une société fragmentée et inquiète
Louis Sarkozy fait également référence à l’essai de Jérôme Fourquet, L’Archipel français, qu’il cite comme clé de lecture de la France contemporaine. Il alerte sur une “décentralisation culturelle inédite” dans l’histoire nationale, fracturant le pays en une multitude d’identités qui ne communiquent plus entre elles. Une dérive qu’il juge gravement sous-estimée par la classe dirigeante.
Des atouts considérables mais mal exploités
Malgré ce sombre tableau, le jeune chroniqueur rappelle que la France conserve des forces stratégiques majeures. “Nous avons la meilleure armée d’Europe”, affirme-t-il, tout en saluant la puissance de l’industrie aérospatiale, la filière nucléaire et le rayonnement culturel international. À ses yeux, ces atouts pourraient servir de leviers décisifs si la France apprenait à les valoriser.
L’Afrique, un héritage à reconquérir
Louis Sarkozy plaide également pour un changement profond dans les relations avec le continent africain. Il regrette que la France, au lieu de protéger et d’enrichir son héritage diplomatique, se laisse enfermer dans une “rente mémorielle” et une peur paralysante. Pour lui, il y a urgence à redéfinir ces rapports de force et à assumer pleinement le rôle de la France dans la région.
Une conviction : il n’est pas trop tard
S’il alerte sur une situation qu’il juge critique, Louis Sarkozy conclut sur une note de résilience. Il rappelle que la France a déjà surmonté des crises plus graves dans son histoire, appelant à un sursaut collectif. “Il faut agir pour convaincre des millions de Français, il n’est pas trop tard”, insiste-t-il, affichant une volonté de réveiller une conscience nationale endormie.