Le feuilleton judiciaire opposant Kylian Mbappé au Paris Saint-Germain connaît un nouveau rebondissement. Après des mois de tensions et de procédures, la justice prud’homale a tranché en partie en faveur de l’attaquant, sans pour autant lui accorder l’ensemble de ses demandes. Une décision qui éclaire les dessous d’une rupture devenue hautement conflictuelle.

Ce mardi 16 décembre, le conseil des prud’hommes de Paris a ordonné au Paris Saint-Germain de verser environ 61 millions d’euros à son ancien attaquant. Cette somme correspond principalement à trois mois de salaires et de primes non réglés avant son départ pour le Real Madrid en 2024, auxquels s’ajoutent les congés payés afférents. Une décision qui marque un tournant concret dans un dossier explosif.
Si le montant retenu est déjà considérable, il reste très inférieur aux exigences initiales de Kylian Mbappé, qui réclamait 263,5 millions d’euros au club parisien. Déposée le 17 novembre, cette demande s’appuyait notamment sur une tentative de requalification de ses contrats à durée déterminée en contrat à durée indéterminée, une stratégie juridique finalement rejetée par les juges.
Dans sa procédure, l’international français avait également invoqué des faits de harcèlement moral ainsi qu’un licenciement sans cause réelle. Sur ces deux points, le conseil des prud’hommes a débouté le joueur, estimant que les éléments apportés ne permettaient pas de caractériser ces accusations. Une décision qui limite considérablement la portée de sa victoire judiciaire.
Le PSG également débouté dans sa contre-attaque

Le Paris Saint-Germain n’est pas sorti indemne de cette audience. Le club réclamait 440 millions d’euros à son ancien joueur pour exécution déloyale du contrat, perte de chance de transfert et atteinte à son image. Ces demandes ont été rejetées, et le PSG a même été condamné à publier la décision judiciaire sur la page d’accueil de son site internet pendant un mois, une mesure symboliquement lourde.
À l’issue du jugement, les avocats de Kylian Mbappé se sont déclarés satisfaits et ont annoncé qu’aucun appel ne serait formé. Le PSG, de son côté, a pris acte de la décision tout en se réservant la possibilité de faire appel. Le club affirme avoir toujours agi « de bonne foi et avec intégrité » et dit souhaiter « le meilleur » à son ancien joueur pour la suite de sa carrière.
Un contexte disciplinaire encore récent

Cette décision intervient quelques mois après une autre affaire ayant impliqué Kylian Mbappé, cette fois sur le terrain disciplinaire européen. En avril dernier, l’UEFA avait infligé une amende de 30 000 euros au joueur, aux côtés de Dani Ceballos et Antonio Rüdiger, pour des comportements jugés contraires aux règles de conduite.
Sans détailler précisément les faits, l’UEFA avait évoqué une violation de son code disciplinaire relatif à la « conduite décente ». La presse espagnole avait alors évoqué des célébrations jugées provocatrices à l’issue d’un match de Ligue des champions face à l’Atlético de Madrid. En plus de l’amende, une suspension d’un match européen avait été prononcée contre Mbappé, assortie d’un sursis d’un an.










