Rachida Dati, visée par plusieurs affaires judiciaires, continue de se battre sur la scène politique parisienne. Candidate déclarée aux municipales de 2026, l’ex-ministre de la Culture défie Anne Hidalgo tout en voyant son propre mode de vie exposé sous un nouveau jour par une enquête explosive.
D’après Libération, Rachida Dati aurait occupé pendant quatre ans un appartement de 225 m² dans le très chic 6ᵉ arrondissement de Paris, sans payer le moindre loyer. Situé rue Cassette, ce logement luxueux comprenait une vaste pièce de réception de 50 m², quatre chambres, trois salles de bains, un bureau indépendant et une cuisine séparée. Un bien d’exception dont le loyer mensuel est estimé à 12 500 euros, selon l’agence Eiffel Housing. Un privilège qui fait grincer des dents, notamment au vu de la fortune personnelle de l’intéressée, évaluée à plusieurs millions d’euros.
Un cadeau d’un proche influent
Ce logement, niché dans un hôtel particulier du XVIIIᵉ siècle à proximité du jardin du Luxembourg, n’aurait pas été mis à son nom. Selon les révélations, le bail était enregistré au nom d’Henri Proglio, ancien PDG d’EDF et de Veolia, un proche de la politicienne. C’est lui qui aurait réglé la totalité des charges du logement, même après sa nomination au ministère de la Culture. Rachida Dati y aurait vécu avec sa fille jusqu’à l’été 2023, profitant ainsi d’une situation confortable sans contrepartie financière connue.
Une relation qui interroge, mais reste dans la légalité
Si l’affaire suscite l’indignation, aucune infraction pénale n’a été établie. En France, rien n’interdit à un particulier de prêter ou de financer le logement d’un proche. Toutefois, cette proximité entre une personnalité politique et un grand patron soulève des questions éthiques sur les influences possibles et les conflits d’intérêts. Libération souligne que Dati a perçu cette aide pendant qu’elle exerçait des fonctions publiques, renforçant les soupçons de connivence.
Des finances impressionnantes déclarées à la HATVP
Selon sa dernière déclaration à la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP), Rachida Dati a indiqué détenir 5,6 millions d’euros répartis entre comptes courants, assurances-vie et biens immobiliers situés en France et au Maroc. Une fortune qui contraste avec son discours sur la rigueur et l’exemplarité, d’autant que l’ancienne magistrate est poursuivie dans une affaire de “corruption passive” liée à des activités de conseil pour le groupe Renault-Nissan entre 2009 et 2013. Malgré ces polémiques, Rachida Dati maintient le cap vers la mairie de Paris. Elle continue d’affirmer vouloir “rétablir la morale publique” et “remettre la capitale sur pied”. Mais pour beaucoup, ces révélations sur son mode de vie et ses amitiés puissantes fragilisent son image d’élue proche des citoyens.
 












