Les coulisses des Enfoirés ont souvent été décrites comme un espace de camaraderie et de générosité. Pourtant, certains artistes n’y ont pas vécu l’accueil chaleureux auquel ils s’attendaient.

Faudel, qui avait été invité alors qu’il était en pleine ascension, en garde un souvenir bien plus sombre, marqué par le malaise et la déception. Installé au Maroc depuis plus d’une décennie, Faudel sort de sa réserve médiatique. Dans un entretien accordé à Paris Match, l’artiste revient sur son parcours mouvementé : soutien politique contesté en 2007, accusations personnelles, difficultés professionnelles et reconversion.
S’il évoque avec reconnaissance Johnny Hallyday, qui l’avait autrefois conseillé, il revient aussi sur des rencontres moins heureuses et notamment sur son passage chez les Enfoirés.
L’arrivée dans la troupe : un moment attendu, mais mal vécu

En 2001, porté par le succès de Mon Pays, Faudel reçoit l’invitation de Jean-Jacques Goldman pour rejoindre la troupe emblématique.
Mais dès son arrivée, il se sent décalé : « Je ne me suis pas senti à ma place », confie-t-il.
Son intégration prend alors une tournure inconfortable, comme s’il était observé davantage qu’accueilli.
Un souvenir douloureux lié à Pierre Palmade

C’est un épisode précis qui a, selon lui, rendu l’expérience amère : Pierre Palmade aurait tenu des blagues racistes à son égard.
Faudel se rappelle le malaise : « J’étais regardé, observé », raconte-t-il, soulignant l’effet déstabilisant de ces moqueries.
Goldman serait intervenu discrètement pour apaiser la situation et inviter l’humoriste à changer de ton.
Le contraste entre l’enfance et la réalité de la scène
Faudel explique que sa présence chez les Enfoirés avait une dimension personnelle forte : son père l’avait emmené, enfant, recevoir de l’aide aux Restos du Cœur.
Se retrouver désormais parmi ceux qui représentaient cette solidarité nationale avait, pour lui, quelque chose de symbolique.
Mais cette symbolique s’est brisée, remplacée par un sentiment de décalage et d’humiliation.
Une expérience qui laisse une trace durable

Déçu et refroidi, Faudel refuse par la suite de réintégrer la troupe.
Cette blessure s’inscrit dans une série d’événements qui marqueront la suite de sa carrière et sa relation au monde du spectacle.
Il affirme toutefois ne nourrir aucune vengeance, seulement le besoin de dire sa vérité.
Le rôle particulier de Jean-Jacques Goldman
De son côté, Pierre Palmade a déjà reconnu dans sa biographie les moments difficiles vécus au sein des Enfoirés, notamment liés à ses addictions.
Jean-Jacques Goldman, souvent décrit comme protecteur, aurait été l’une de ses rares constantes bienveillantes.
Pour Faudel, comme pour d’autres, Goldman reste l’image d’une figure apaisante dans un milieu parfois dur.










