Le 20 août 1980, la musique française perdait l’un de ses plus grands interprètes. Joe Dassin, éternel romantique et voix mythique des années 70, s’éteignait brutalement à Tahiti à seulement 41 ans. Quarante-quatre ans plus tard, son fils Jonathan revient sur cette disparition et sur l’homme qu’était son père, loin des projecteurs.
C’est en plein déjeuner à Papeete, lors de vacances familiales à Tahiti, que Joe Dassin s’effondre, victime d’un infarctus du myocarde. Ce 20 août 1980, l’artiste laisse derrière lui son épouse Christine et leurs deux jeunes enfants, Jonathan, âgé de deux ans, et le petit Julien, encore bébé. La nouvelle secoue la France entière. L’émotion est immense, tant Joe Dassin incarnait une époque, une douceur de vivre, un romantisme populaire.
L’auteur de L’Été indien, Et si tu n’existais pas ou encore Les Champs-Élysées avait marqué de son empreinte le paysage musical français. Ses chansons, aujourd’hui encore diffusées sur toutes les ondes, témoignent d’un héritage intact, où la nostalgie se mêle à l’intemporalité.
Jonathan Dassin : « C’est bien son cœur qui l’a emporté »
Ce 20 mai, Jonathan Dassin, aujourd’hui âgé de 46 ans, a pris la parole dans l’émission BuzzTV pour évoquer, avec sobriété, les circonstances du décès de son père. Lassé des spéculations persistantes, il a tenu à faire une mise au point claire : « Ce qui l’a tué, c’est bien son cœur. Il est né avec un cœur fragile. Il a eu plusieurs alertes avant. »
À travers ses mots, Jonathan replace la vérité là où certaines rumeurs ont tenté d’imposer un récit sulfureux. Il reconnaît que son père « a profité de la vie, comme beaucoup d’artistes », sans pour autant céder aux interprétations malveillantes. « Il est mort alors qu’il pensait que la vie lui ouvrait les bras », ajoute-t-il avec émotion, soulignant le contraste entre l’espoir d’un nouveau départ et la fatalité qui l’a rattrapé.
Une douleur familiale restée longtemps silencieuse
L’héritage de Joe Dassin, ce n’est pas seulement une discographie : c’est aussi une empreinte familiale, une absence devenue fondatrice. Ce que l’on sait peu, c’est que le chanteur avait déjà été confronté à une immense douleur : la perte de son premier fils, Joshua, né en 1973 et décédé cinq jours après sa naissance. Ce drame, lié à une malformation cardiaque, avait profondément affecté l’artiste, laissant une blessure jamais refermée selon ses proches.
Cette fragilité intime, souvent dissimulée derrière le sourire d’un interprète populaire, éclaire autrement la trajectoire de Joe Dassin, et donne un relief plus poignant à ses chansons empreintes de mélancolie.
Deux fils, deux parcours empreints de discrétion
Jonathan Dassin, longtemps discret, a choisi à son tour d’embrasser la musique. Depuis 2023, il sillonne la France avec une tournée hommage à son père, reprenant ses titres phares tout en y apportant une touche personnelle. Il prépare également un second album, ainsi qu’un biopic ambitieux, nourri à la fois par ses souvenirs et par une enquête documentaire qu’il mène avec sa compagne, détective privée.
Son frère Julien, plus effacé médiatiquement, poursuit également un parcours artistique, notamment dans la production musicale, mais avec une exposition volontairement limitée. Ensemble, les deux frères maintiennent vivant le souvenir de leur père, tout en écrivant leur propre page, sans chercher à capitaliser sur la notoriété familiale.