À l’aube de la publication de son livre poignant, « Le jour où j’ai réappris à marcher », Henri Sannier, figure emblématique du journalisme sportif français, ouvre son cœur dans une interview exclusive pour la Ciné Télé Revue.
Ancien visage des JT de France 2 et animateur de « Tout le sport » sur France 3, il revient sur le chemin difficile mais inspirant qu’il a parcouru depuis son départ à la retraite en 2017.
Un Tournant Inattendu
À 77 ans, Henri Sannier célèbre une victoire personnelle : la capacité retrouvée à marcher. Tout commence par un accident apparemment banal de vélo, marqué par quelques bleus. Cependant, les douleurs persistantes révèlent une réalité plus sombre. « Au départ, j’ai eu un accident de vélo… mais petit à petit, j’ai commencé à avoir des douleurs partout, » raconte-t-il. Un diagnostic de neuropathie conduit à une hospitalisation urgente, soulignant une lutte contre ses propres anticorps, qui se retournaient contre lui.
Un Traitement Révolutionnaire
Pour combattre cette maladie auto-immune, Sannier a été soumis à des séances régulières de plasmaphérèse, un processus où son sang est filtré pour remplacer le plasma, une méthode qui lui a permis de retrouver partiellement sa mobilité. « On m’a soigné par plasmaphérèse, que je continue aujourd’hui… Et grâce à ça, je m’en suis en partie sorti, » explique-t-il avec un mélange de reconnaissance et d’espoir.
Des Défis Quotidiens
Malgré ces avancées, la vie quotidienne d’Henri reste jalonnée de défis. Il décrit avec franchise les limitations physiques persistantes : « Je remarche, mais j’ai toujours des vertiges, je n’ai pas beaucoup d’équilibre. Je titube. » Ces difficultés s’étendent aux activités les plus banales, comme se nourrir seul ou manipuler des objets simples.
Soutien Familial
Dans cette épreuve, l’importance du soutien familial est cruciale. Sylviane, sa femme, bien que profondément affectée par la situation, a été un pilier dans sa convalescence. « Elle a craqué à un moment et fait une dépression… Aujourd’hui, elle va beaucoup mieux. Elle m’a vraiment aidé à m’en sortir, » partage-t-il, témoignant de la force et de la résilience mutuelles au sein de son couple.
Henri Sannier conclut sur une note optimiste, un message universel de persévérance : « Il faut toujours y croire, ne jamais baisser les bras. C’est primordial de garder le moral ! » Ces mots, chargés de son expérience personnelle, résonnent comme un appel à ne jamais céder face aux adversités de la vie.