La carrière de Marie-José Pérec a été ponctuée de nombreuses victoires, notamment ses médailles d’or olympiques. Toutefois, elle a récemment choisi de partager, lors de l’émission Un dimanche à la campagne du 23 juin 2024, les moments difficiles qu’elle a vécus lors des Jeux Olympiques de Sydney en 2000. Quatre ans après avoir brillé à Atlanta avec deux médailles d’or, les attentes étaient élevées, mais les événements ont pris une tournure inattendue.
Pression et Intimidation à Sydney
Marie-José Pérec a expliqué comment la compétition s’était transformée en un fardeau immense, exacerbé par la pression nationale autour de Cathy Freeman, l’athlète aborigène devenue un symbole de réconciliation en Australie. « Je ne me suis pas rendu compte que la plus grande épreuve des Jeux, c’était la mienne et celle de Cathy Freeman », a-t-elle confié, soulignant l’enjeu qui dépassait le cadre sportif.
Une Épreuve Émotionnelle
Le climat à Sydney était loin d’être serein pour Pérec : « Il y a des gens qui viennent à mon hôtel pour me faire peur. Il y a des gens qui me suivent. » Cette situation insoutenable l’a poussée à quitter les jeux précipitamment pour « se sauver la peau », comme elle l’a tristement formulé. Cette période a marqué le début d’une sévère dépression.
Retour et Rétablissement en Guadeloupe
Pour se remettre de ces épreuves, Pérec est retournée en Guadeloupe, suivant les conseils de sa grand-mère. « Pendant trois mois, je ne me lève pas, je ne veux pas manger, je ne me lave pas. Je suis déprimée, quoi. C’est la descente aux enfers », a-t-elle déclaré. C’est en se reconnectant avec ses racines et en écoutant « les gens normaux » qu’elle a commencé à se sentir mieux.
Aujourd’hui, bien que Marie-José Pérec ait réussi à surmonter cette période sombre de sa vie, les cicatrices de Sydney restent indélébiles, ayant même précipité la fin de sa carrière sportive. Cette expérience souligne non seulement sa résilience mais aussi les défis psychologiques auxquels les athlètes de haut niveau peuvent être confrontés, en particulier lors de manifestations aussi médiatisées que les Jeux Olympiques.