À la fin de l’été, une convocation policière liée à une simple formalité de campagne a suffi à déclencher une polémique autour du député insoumis Louis Boyard. L’élu du Val-de-Marne dénonce aujourd’hui une manœuvre d’intimidation et une désinformation visant à ternir son image politique.
Fin août, trois policiers se sont rendus au domicile de Louis Boyard pour le convoquer au sujet de ses comptes de campagne des législatives 2022. Selon ses explications, il ne manquait qu’un courriel concernant le remboursement d’un prêt. Arrivé au commissariat, l’élu affirme qu’on lui a aussitôt indiqué qu’il pouvait repartir. L’affaire, selon lui, relevait d’une simple formalité sans gravité.
Une couverture médiatique jugée excessive
Le 9 septembre, Le Parisien publie un article évoquant un député “épinglé par la police”, repris rapidement par d’autres médias et des comptes d’extrême-droite. Boyard, agacé, s’insurge : « Je n’ai rien fait et je me suis pris trois policiers. Mes comptes de campagne sont validés et pourtant, Le Parisien me consacre un article. Quel autre député d’opposition a droit à ce traitement ? »
L’élu dénonce une tentative d’intimidation
Pour le parlementaire, cette médiatisation cache une volonté d’atteindre sa réputation. Il parle de « désinformation » orchestrée contre lui, soulignant qu’il n’aurait pas rendu publique l’incident si la presse ne s’en était pas emparée. Cette réaction reflète son sentiment de subir un acharnement, en particulier de la part de ses adversaires idéologiques.
Un parcours politique scruté
Élu en 2022 dans la troisième circonscription du Val-de-Marne, Louis Boyard s’est rapidement imposé comme l’une des figures médiatiques de La France Insoumise. En février dernier, il a toutefois essuyé un revers en échouant à remporter la mairie de Villeneuve-Saint-Georges lors d’élections municipales anticipées. Cet épisode confirme que le jeune député, souvent sous le feu des projecteurs, reste une cible privilégiée dans le débat politique français.