À 79 ans, Sheila poursuit sa route avec la même énergie qu’à ses débuts. En pleine sortie de son 28e album, la chanteuse revient sur sa carrière hors normes, son rapport indéfectible au public, et livre sans détour son avis sur les Enfoirés, dont elle n’a jamais fait partie malgré ses liens avec Coluche. Un franc-parler assumé, fidèle à son image.
Avec plus de six décennies sur scène, Sheila continue de chanter pour quatre générations de fans. Invitée sur Sud Radio le 16 avril 2025, l’interprète iconique de Les Rois Mages et Spacer évoque la sortie de son nouvel album, À l’avenir, un projet qui s’inscrit dans la continuité d’une carrière jalonnée de succès. « Ça fait 63 ans que je chante. Les gens ont aimé, pleuré sur mes chansons… Il y a une vie en commun », confie-t-elle avec émotion. Ce lien vivant, humain, est ce qui la pousse encore à monter sur scène, bien au-delà de la musique.
Une distance assumée avec Les Enfoirés
Interrogée une fois de plus sur son absence récurrente de la troupe des Enfoirés, Sheila ne change pas de cap. Depuis plusieurs années, elle déclare ne pas se sentir en phase avec ce collectif d’artistes. Déjà en 2022, dans l’émission On refait la télé, elle lançait : « Ça a pris une tournure que je n’aime pas. Et puis c’est un clan ! » Une vision toujours intacte en 2025. Elle déplore surtout une mise à l’écart implicite des artistes de sa génération, regrettant une forme d’exclusion silencieuse : « Citez-moi les derniers de ma génération qui y participent ? »
Une loyauté jamais oubliée envers Coluche
Sheila n’a jamais caché son amitié profonde avec Coluche, fondateur des Restos du cœur. Cette relation personnelle rend son absence de la troupe encore plus difficile à comprendre à ses yeux. « Moi, Coluche je l’ai bien connu, c’était un pote. […] Franchement, s’il y en a bien une qui aurait dû être là au début, c’était moi », affirme-t-elle sans détour. Mais la chanteuse ne nourrit ni rancune ni frustration. Elle refuse de polémiquer sur les raisons de cette exclusion : « Je ne veux pas l’expliquer, je m’en fous complètement. »
L’essentiel reste la cause, pas la vitrine
Malgré ces réserves, Sheila rappelle ce qui compte avant tout : l’action humanitaire. « L’important, c’est le résultat. Ils font ça pour les gens qui ont besoin de manger. On s’en fout des trucs internes. » Ce rappel recentre le débat sur les fondamentaux : la solidarité et l’aide aux plus démunis, et non la vitrine médiatique. Fidèle à ses principes, la chanteuse se veut pragmatique et altruiste : « Ça n’entre pas en ligne de compte. L’important, c’est la cause. »