Lors d’un panel sur l’égalité femmes-hommes, Meghan Markle a cru marquer les esprits avec une anecdote sur son engagement précoce.
Mais face à elle, Brooke Shields a préféré détendre l’atmosphère en coupant court à ce moment solennel. Un échange révélateur entre deux figures féminines aux parcours radicalement opposés. Depuis qu’elle a quitté la monarchie britannique, Meghan Markle n’hésite plus à mettre en avant ses engagements personnels. Lors de conférences ou interviews, elle revient régulièrement sur un fait marquant de son enfance : à 11 ans, choquée par une publicité sexiste pour du liquide vaisselle, elle décide de mener une campagne d’écriture qui finit par forcer la marque à modifier son slogan. Cette histoire, devenue centrale dans le récit public de l’ancienne actrice, illustre selon elle son féminisme précoce et affirmé.
Dans son podcast Archetypes, elle évoquait même avec émotion le soutien de figures influentes de l’époque, dont Hillary Clinton, à qui elle avait écrit personnellement. « Trois mois plus tard, la publicité a été modifiée », se réjouissait-elle encore en 2022, comme pour prouver l’impact de son action.
Une intervention inattendue de Brooke Shields
C’est justement cette anecdote que Meghan Markle a choisie de relater lors d’un panel du festival SXSW en mars 2019, dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes. Elle partageait la scène avec plusieurs personnalités influentes, dont la journaliste Katie Couric et l’actrice Brooke Shields.
Mais à peine avait-elle entamé son récit que Brooke Shields s’est visiblement agacée du ton trop solennel de son interlocutrice. Dans son propre podcast An Unexpected Journey, l’actrice est revenue sur ce moment avec franchise : « Je me suis dit : ‘Ce public ne va pas tenir 45 minutes dans cette ambiance trop sérieuse’« .
Et de raconter : « J’ai fini par l’interrompre poliment mais fermement. Je voulais alléger la discussion. » Elle a alors enchaîné avec une anecdote personnelle : « Quand j’avais 11 ans, je jouais une prostituée dans Pretty Baby« . Une sortie inattendue, teintée d’ironie, qui a fait rire la salle et détendu l’atmosphère.
Deux visions féminines qui s’opposent
Brooke Shields et Meghan Markle incarnent deux visions du militantisme et de l’engagement au féminin. D’un côté, une duchesse médiatisée, soucieuse de construire un récit inspirant et calibré. De l’autre, une actrice marquée par une enfance sous les projecteurs, et qui privilégie une forme de dérision et de recul sur son propre parcours.
La sortie de Shields a-t-elle vexé Meghan Markle ? Difficile à dire, mais les réactions dans la salle ont clairement donné raison à l’actrice : le public semblait soulagé par ce virage plus léger. Si la duchesse avait voulu imposer le ton, c’est bien Shields qui a remporté l’adhésion spontanée du public, par une forme d’humour et de sincérité désarmante.
Meghan Markle, entre stratégie et sincérité
Ce nouvel épisode illustre la difficulté, pour Meghan Markle, d’imposer une image cohérente et inspirante sans être perçue comme trop contrôlée ou moralisatrice. Si son engagement est réel, il lui arrive souvent d’être rattrapée par une perception de froideur ou de calcul, notamment face à des personnalités plus spontanées ou issues d’autres générations.
À l’inverse, Brooke Shields, habituée aux projecteurs depuis l’enfance et rompue à la critique, sait jouer des codes avec une aisance que la duchesse peine encore à maîtriser, surtout lorsqu’il s’agit de partager la lumière.