Un simple échange télévisé a suffi à rallumer une vive controverse politique. Entre Sarah Knafo et Thomas Portes, les réseaux sociaux se sont transformés en champ de bataille, avec la Seine-Saint-Denis comme terrain symbolique d’une querelle idéologique.
Invitée de Sonia Mabrouk sur CNews, Sarah Knafo a déclenché la polémique en affirmant vouloir « remettre la banlieue dans le droit républicain ». Une formule qui a immédiatement fait bondir Thomas Portes, député LFI. Ce dernier a dénoncé sur X « un mépris de classe insupportable » et a rappelé le rôle essentiel des habitants des quartiers populaires dans le fonctionnement du pays.
Thomas Portes contre-attaque
Dans une série de messages, l’élu de Seine-Saint-Denis a accusé l’État d’avoir abandonné ces territoires. Il a mis en avant des inégalités flagrantes, citant le retard scolaire des enfants du département par rapport au reste de la France et exigeant un engagement public renforcé. Pour lui, le problème n’est pas le « privilège » des banlieues, mais leur relégation persistante.
La riposte cinglante de Sarah Knafo
Sarah Knafo n’a pas tardé à répondre, accusant son adversaire de parler sans réelle connaissance du terrain : « Vous vous ridiculisez, Monsieur le Député. La Seine-Saint-Denis, j’en viens. » Revendiquant trente années passées dans ce département, elle a décrit une jeunesse marquée par « la peur au ventre » dans les transports, les violences, les cambriolages et une « islamisation » qu’elle juge croissante.
Deux visions irréconciliables de la banlieue
Si Thomas Portes appelle à un investissement accru pour réduire les fractures éducatives et sociales, Sarah Knafo plaide pour une autre approche : « rétablir l’ordre et faire respecter la France », tout en refusant selon elle d’octroyer des « traitements de faveur ». Le clivage se cristallise ainsi entre une politique de moyens supplémentaires et une politique d’autorité renforcée.