Clémentine Célarié aborde l’amour avec autant de lucidité que de poésie. À 67 ans, l’actrice, toujours en mouvement, continue de faire vibrer les scènes, les plateaux et les pages de ses livres.
Entre rires, regrets et rêves d’un futur improbable, elle esquisse une vision singulière de la solitude choisie, teintée d’une douce ironie. Dans un entretien accordé en avril dernier au média belge Télépro, Clémentine Célarié confiait son envie sincère de se marier, tout en reconnaissant n’avoir ni le temps ni la disponibilité émotionnelle pour construire une relation durable. « Je me marierai », déclarait-elle avec conviction, avant d’ajouter avec légèreté : « Avec qui ? Je n’en sais rien. » Pour elle, l’amour ne se cherche pas, il se vit, ou il se laisse venir. Et quand bien même il tarderait, elle imagine ce mariage tardif comme un moment suspendu, symbolique, en robe blanche et cheveux gris.
L’indépendance avant tout
Clémentine Célarié le dit sans détour : sa vie professionnelle occupe une place centrale. Entre projets artistiques, théâtre, télévision et écriture, l’actrice mène une existence dense, où l’agenda laisse peu de place à l’imprévu amoureux. « Je travaille sans arrêt, j’ai beaucoup de chance », reconnaît-elle. Son énergie débordante est à la fois sa force et sa limite : elle laisse peu de place à l’intimité à deux, malgré un cœur toujours ouvert.
Une rupture assumée, sans drame
Dans les colonnes de Gala, le 15 mai 2025, l’actrice a révélé être récemment sortie d’une relation, expliquant avec franchise les raisons de cette séparation : « On n’arrivait pas à se voir. » Une distance non sentimentale, mais logistique, imposée par leurs emplois du temps respectifs. Elle tranche d’un ton franc : « J’avais d’autres priorités. » Pourtant, elle ne nie pas que l’absence d’une présence à ses côtés puisse parfois lui peser.
Une solitude acceptée avec humour
Toujours libre dans sa parole, Clémentine Célarié évoque le manque d’amour comme un léger inconfort, sans jamais tomber dans le pathos. « C’est comme avoir un peu soif : on n’en meurt pas », lance-t-elle avec une pointe d’ironie. Cette phrase résume à elle seule sa philosophie de vie : indépendante, authentique, un brin insoumise. Elle refuse l’idée que le bonheur dépende d’un compagnon, préférant vivre pleinement chaque instant, seule ou accompagnée.
Une femme debout, toujours en feu
Dans son dernier ouvrage, Ce feu qui me brûle (éditions Le Cherche Midi), Clémentine revient sur les épreuves, les renaissances, et surtout, sur son amour du théâtre, ce moteur vital qui la pousse à avancer. Elle y évoque aussi son combat contre le cancer du côlon diagnostiqué en 2020, aujourd’hui derrière elle. Ce récit intime, sans détour, montre une femme solide, mais profondément sensible, qui transforme chaque étape de sa vie en matière à créer, écrire, jouer.