Le 4 mars 2024, Judith Magre, invitée sur le plateau de « Chez Jordan », a partagé avec une candeur désarmante sa vision sans concession de la vieillesse, évoquant ses difficultés et son désir de finir sa vie sans souffrir.
Judith Magre, à l’âge de 97 ans, se montre sans filtre en exprimant une réalité souvent tue : « J’attends la mort, oui bien sûr, avec impatience. »
Cette déclaration forte souligne son combat contre les effets inévitables du temps, exprimant ouvertement qu’à son âge, les limites physiques sont omniprésentes.
Elle aborde la vieillesse comme une perte d’esthétique et de capacité, une période de la vie qu’elle trouve « horrible ».
Engagement Continu malgré l’Âge
Malgré ses propos sur la mort, Magre reste engagée dans son art, travaillant sur les monologues d’une pièce de Racine qu’elle prévoit de présenter au Théâtre de Poche avec Olivier Barroux.
Elle raconte avec un mélange de défiance et d’humour : « Et ben je les apprends. Et ben oui. Oui, je m’en fous si je lâche ou pas la pièce, si je suis morte avant, j’aimerais mieux. »
Cette déclaration montre un désir de continuer à vivre pleinement, malgré la conscience de la finitude.
Une Vision Sans Concession de la Mort
Judith ne cache pas son aversion pour la vieillesse et les douleurs qu’elle apporte.
Elle exprime une préférence claire pour une fin de vie sans souffrance, marquant un contraste poignant avec sa crainte de la dégradation physique et morale : « Je veux mourir, je serai bien débarrassée. »
Elle espère que des mesures seront prises pour assurer une fin sans douleur, soulignant une vision de la mort comme libération plutôt que comme une tragédie.
Détresse Physique et Emotionnelle
La comédienne aborde également des aspects plus personnels de sa santé, mentionnant des maladies mineures mais insistant sur le fait que le vieillissement reste son plus grand combat.
Son franc-parler sur l’altération de son apparence et la normalité qui ne lui convient pas illustre une lutte intérieure contre les stéréotypes de beauté et de vieillesse.
Conflit avec la Foi
Enfin, Judith Magre touche un aspect plus spirituel en exprimant sa frustration envers ce qu’elle perçoit comme une injustice divine : « Oh ben le plus vite possible, je voulais mourir à 7 ans, à 15 ans, à 20 ans, à 30 ans, tout le temps. »
Son conflit avec la foi et sa non-croyance révèlent une profondeur émotionnelle complexe, marquée par des périodes de désespoir alternant avec des moments de contentement.