Quatre ans après la mort de son père, Jamel Debbouze continue d’honorer sa mémoire avec une pudeur bouleversante.
Ce dimanche 15 juin 2025, jour de la fête des Pères, l’humoriste a partagé un hommage discret mais profondément chargé d’émotion, rappelant combien la figure d’Ahmed Touzani reste centrale dans sa vie. Sur Instagram, Jamel Debbouze a publié une photo en story, sans mots, sans fioritures : juste un cliché tendre de ses deux parents, tout sourire. Une image simple, lumineuse, accompagnée de quelques émojis soigneusement choisis. Un geste de souvenir, de gratitude et d’amour, glissé dans la pudeur qui caractérise sa relation avec son père disparu.
Ahmed Touzani, décédé en mars 2021 à l’âge de 71 ans, était un homme discret mais fondamental dans le parcours du comédien. En rendant publique cette photo familiale, Jamel rappelle que les hommages les plus puissants ne tiennent parfois qu’à un regard, un sourire, une présence silencieuse.
Un père admiré malgré les silences
Dans un entretien accordé en 2018 à l’émission Sept à Huit, Jamel Debbouze s’était confié avec émotion sur ce père qu’il disait « né dans une étable, comme Jésus », élevé au milieu des chèvres et de la paille, dans un Maroc rural et modeste, loin du monde médiatique qu’allait un jour fréquenter son fils.
« Il a été déraciné de son pays d’origine, il a fait un sacrifice que je n’aurais pas fait pour les miens », disait-il, admiratif. Ce sacrifice, c’est celui de nombreux pères immigrés venus chercher en France une vie meilleure pour leurs enfants, souvent au prix de leur propre bonheur. Jamel, tout en pudeur, exprimait alors une reconnaissance profonde, marquée par le respect et la distance émotionnelle que les pères de cette génération assument comme un langage.
Une relation entre pudeur et affection sincère
Interrogé sur leurs échanges, Jamel n’a jamais caché que les mots tendres étaient rares. « Faut pas déconner, charrie pas ! », avait-il lancé avec malice à propos des déclarations d’amour. Mais derrière cette façade légère, l’attachement est immense. Avec le temps, confiait-il, les échanges se faisaient plus fréquents, plus bavards, comme si la pudeur cédait doucement à l’essentiel : dire l’amour avant qu’il ne soit trop tard.
Et si les « je t’aime » restaient timides entre père et fils, Ahmed Touzani ne retenait pas ses élans envers ses petits-enfants, Léon et Lila, qu’il comblait d’attention. Pour Jamel, cette tendresse intergénérationnelle est un héritage précieux, transmis sans le dire.
Une famille soudée, refuge dans le deuil
Dans cette épreuve du souvenir, Jamel Debbouze peut compter sur une famille soudée, à commencer par son épouse Mélissa Theuriau, avec qui il forme un couple discret et complice. Ses enfants grandissent dans un foyer empreint de transmission, où la mémoire d’Ahmed Touzani est non seulement honorée, mais racontée avec affection.
Le deuil d’un père ne s’efface jamais, surtout lorsque ce père a été un socle silencieux, une présence forte dans l’ombre. Jamel Debbouze, lui, poursuit sa route avec ce poids discret sur le cœur, qu’il partage parfois d’un geste tendre, d’une photo, d’un mot d’humour.
Et dans ce simple cliché publié un jour de fête des Pères, on lit plus de tendresse que mille discours. Comme une manière de dire : « Je ne t’oublie pas. Tu es toujours là. »