Pendant plus de quatre décennies, Marianne a sillonné les routes d’Ille-et-Vilaine sur son vélo jaune, distribuant le courrier par tous les temps. Retraitée depuis 2020, elle raconte son parcours de factrice et révèle le montant de sa pension, témoignage concret d’un métier emblématique en pleine mutation.
Arrivée en 1979 dans ce qui s’appelait encore les PTT, Marianne a exercé sans interruption pendant 41 ans. Elle a connu la transformation de l’entreprise, passée d’administration publique à société anonyme à capitaux publics, tout en restant fidèle à sa tournée. Mariée jeune, installée en Bretagne, elle a choisi ce métier pour sa proximité avec les habitants et la stabilité qu’il offrait. Ses tournées, effectuées principalement à vélo, ont marqué son quotidien du lundi au samedi.
Le métier de facteur, bien plus qu’une distribution
Au fil des années, le rôle du facteur a évolué. Si Marianne livrait surtout des lettres et quelques colis, les nouvelles générations de postiers gèrent aujourd’hui un volume bien plus important de paquets, conséquence directe du commerce en ligne. Leur mission s’accompagne désormais d’outils numériques et d’une dimension sociale, notamment en milieu rural où le facteur reste parfois le seul lien humain quotidien pour certains habitants.
Une retraite modeste mais complétée d’avantages
Fonctionnaire titulaire, Marianne dépend du régime de la fonction publique d’État et du RAFP (Retraite additionnelle de la fonction publique). Après 41 ans de carrière, sa pension s’élève à 1 240 euros nets par mois. Celle-ci a été calculée sur la base des six derniers mois de salaire, durant lesquels elle percevait environ 1 610 euros nets mensuels. À cette retraite s’ajoutent quelques avantages en nature : un abonnement téléphonique offert, une carte bancaire gratuite et des frais de découvert réduits auprès de La Banque Postale.
La fierté d’un métier de proximité
Malgré la pénibilité des tournées par tous les temps et la modestie de sa pension, Marianne garde un souvenir positif de sa carrière. Elle souligne l’importance du lien humain tissé avec les habitants, qu’elle retrouvait chaque jour au détour des routes bretonnes. Pour elle, la satisfaction d’avoir rendu service et la reconnaissance des usagers compensent les contraintes d’un métier exigeant mais profondément utile.