Un drame insoutenable a frappé la ville de Grasse ce mardi. Le petit Nahyl, âgé de seulement deux ans, a perdu la vie après une chute tragique du huitième étage d’un immeuble.
Tandis que l’émotion gagne les habitants du quartier, une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur les circonstances de ce terrible accident.
Mardi 6 mai, aux alentours de 16h30, un bruit sourd interrompt la tranquillité d’un après-midi ordinaire dans une résidence de Grasse (Alpes-Maritimes). Ce que certains témoins croient d’abord être une peluche tombée d’une fenêtre se révèle très vite être le corps inanimé d’un petit garçon. Nahyl, âgé de deux ans, venait de chuter du huitième étage de l’immeuble, côté jardin. Une chute vertigineuse de près de 30 mètres, à laquelle il n’a malheureusement pas survécu. Les secours, arrivés rapidement sur place, n’ont pu le réanimer malgré tous leurs efforts.
Une famille dévastée, un quartier sous le choc
Sur place, l’émotion est palpable. Les grands-parents de la victime, qui en avaient la garde pendant que la mère travaillait, ont été hospitalisés, en état de choc, tout comme la mère, arrivée peu après le drame. Le parquet de Grasse a confirmé au Parisien l’ouverture d’une enquête, sans que les proches n’aient encore pu être entendus. Pour les voisins, l’horreur est indescriptible. « C’est trop tard, un drame a fini par arriver », confie une résidente du bâtiment, désemparée par ce qu’elle décrit comme un danger déjà connu dans l’immeuble.
Une sécurité en question dans la résidence
L’immeuble concerné est une résidence sociale gérée par le bailleur Logis Familial, qui a annoncé dans la foulée un audit sur la sécurité des fenêtres. Les ouvertures, hautes de 90 cm sur 110 cm, ne comporteraient ni garde-corps ni balcon, et ne seraient protégées que par un simple rebord. Une configuration respectant les normes actuelles, selon le bailleur, mais qui, à la lumière du drame, interroge gravement. Plusieurs locataires dénoncent depuis longtemps l’absence de protections suffisantes, notamment dans les appartements situés aux étages élevés.
Une maman brisée, un appel à la solidarité
Alors que la douleur est encore vive, une cagnotte en ligne a été lancée pour soutenir la mère de Nahyl, désormais seule pour faire face à cette épreuve. « Elle traverse une période de deuil et de grande fragilité, tant émotionnelle que financière », peut-on lire sur la page de la collecte. Plus de 4 500 euros avaient déjà été réunis jeudi matin. L’initiative vise à aider à couvrir les frais liés au décès de l’enfant, mais aussi à offrir un peu de répit à cette jeune mère qui tente, malgré l’insupportable, de se relever.
Un drame qui soulève une responsabilité collective
Au-delà de l’émotion immédiate, ce drame relance le débat sur la sécurité dans les logements sociaux. Des fenêtres non protégées, des appartements familiaux en hauteur, des alertes ignorées… autant d’éléments qui alimentent un sentiment d’injustice dans le voisinage. Si l’enquête devra établir les circonstances exactes de la chute, c’est toute une politique de prévention et de contrôle qui pourrait être remise en question. Car quand la norme devient insuffisante pour éviter l’irréparable, c’est peut-être le cadre législatif qu’il faut réinterroger.