Alors que la France s’embrase avec le mouvement « Bloquons tout », la nomination de Sébastien Lecornu comme Premier ministre fait déjà polémique. Entre critiques politiques et révélations sur ses avantages financiers, l’arrivée du nouveau chef du gouvernement intervient dans un climat social et politique électrique.
Le choix d’Emmanuel Macron de nommer Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre, après la démission de François Bayrou, a provoqué de vives réactions. Robert Ménard, maire de Béziers, a dénoncé une décision qui « ressemble à un bras d’honneur » envers les Français, estimant que le président a préféré « l’homme le plus proche de lui » au détriment de l’opinion publique. Cette controverse survient alors que la colère sociale, amplifiée par « Bloquons tout », secoue le pays.
Un salaire conséquent pour le chef du gouvernement
Le poste de Premier ministre reste l’une des plus hautes fonctions de l’État, assortie d’une rémunération importante. En 2025, Sébastien Lecornu perçoit environ 16 038 euros bruts par mois, comprenant 12 457 euros de traitement de base, une indemnité de résidence de 374 euros et une indemnité de fonction de 3 207 euros. Cette rémunération le place au même niveau que le président de la République et ne tient pas compte des autres privilèges liés à ses fonctions.
Trois résidences mises à disposition
Sébastien Lecornu bénéficie également d’avantages matériels considérables. Outre l’Hôtel de Matignon, résidence principale du Premier ministre à Paris, il dispose du château de Souzy-la-Briche, utilisé comme résidence secondaire officielle. Selon Les Échos, un troisième logement lui serait attribué à titre personnel. Ce dispositif illustre l’ampleur des privilèges accordés au plus haut représentant du gouvernement.
Des avantages qui perdurent après le mandat
Même après son départ de Matignon, le Premier ministre conservera plusieurs privilèges. Il recevra une prime de fin de fonction équivalente à trois mois de salaire brut — environ 48 000 euros — à condition de ne pas reprendre d’activité rémunérée dans les trois mois suivant son départ. Comme ses prédécesseurs, il gardera à vie une voiture avec chauffeur, une protection policière et jusqu’à deux collaborateurs financés par l’État jusqu’à ses 67 ans. En 2023, la facture totale des avantages des anciens Premiers ministres s’élevait déjà à 1,42 million d’euros, soit une hausse de 11 % par rapport à l’année précédente.