Le monde littéraire et télévisuel français a perdu une de ses figures emblématiques. Bernard Pivot, le célèbre animateur des émissions « Apostrophes » et « Bouillon de culture », nous a quittés le 7 mai 2024, juste après son 89e anniversaire.
Luttant courageusement contre le cancer, son décès a marqué la fin d’une ère. Pour lui rendre hommage, ses filles, Agnès et Cécile Pivot, ont publié un ouvrage intitulé « Le goût des autres » aux éditions Calmann-Lévy, dévoilant des facettes méconnues de cet homme d’exception.
Un homme aux multiples facettes
Lors d’un entretien poignant avec Le Parisien, Cécile Pivot a partagé sa vision de Bernard non seulement comme père, mais aussi comme journaliste, ami et passionné de lettres.
« Il a eu une très belle vie », confie-t-elle, ajoutant que malgré les défis, « il disait toujours qu’il avait eu de la chance, mais il l’a méritée. » Bernard Pivot était reconnu pour sa gentillesse inébranlable, même durant les moments difficiles de sa vie.
Cécile Pivot : « Il a été merveilleux »
Dans les dernières années de sa vie, Bernard a fait face à la perte d’autonomie, mais a gardé une attitude exemplaire.
« Il ne s’est jamais plaint, » raconte Cécile. Elle évoque la gratitude de son père pour l’amour et le soutien de sa famille, malgré les défis liés à son grand âge et à sa santé déclinante. Leur lien familial était fort, enrichi par de petites attentions et des moments de partage autour de la musique pour Agnès et de la littérature pour elle-même.
L’écho d’un père dans l’écriture
Pour Cécile, l’écriture du livre sur son père a été à la fois un exutoire et un moyen de se reconnecter avec lui. Elle sentait sa présence lorsqu’elle écrivait, comme s’il la guidait à travers ses souvenirs.
Ce processus lui a permis de pleurer mais aussi de célébrer la vie de son père, affirmant qu’il était « exactement le même sur un plateau de télévision qu’à table » avec ses proches.
Bernard Pivot était également connu pour son amour du bon vin. Cécile se remémore avec émotion les visites annuelles chez Henri Jayer, un vigneron renommé de Bourgogne, où son père se plaisait à choisir ses bouteilles.
« Je le revois ouvrant le coffre de sa voiture avec ses trésors. Il était tellement heureux, » partage-t-elle, capturant l’image d’un homme savourant les plaisirs simples de la vie.