Longtemps reléguée au silence, la ménopause s’impose peu à peu dans le débat public. Les femmes célèbres s’en emparent pour briser le tabou, à l’image de Carla Bruni-Sarkozy, qui a choisi la sincérité pour évoquer cette étape de la vie féminine dans le podcast d’Elsa Wolinski, « Allez j’ose ! ».
Carla Bruni-Sarkozy ne craint pas les mots. Invitée d’Elsa Wolinski, elle s’est confiée sans détour sur la ménopause, un sujet qu’elle juge nécessaire de sortir de l’ombre. « Parler ne me fait pas flipper. Moi ce qui me fait flipper, c’est le silence », a-t-elle affirmé. Pour l’ancienne Première dame, la parole est un remède : « Je crois que les maladies se développent dans le silence. Le fait de ne pas exprimer quelque chose, c’est ça qui est pathologique. » Une réflexion lucide qui rejoint son engagement à aborder sans honte les bouleversements féminins, qu’ils soient physiques ou psychologiques.
Une « vieille adolescence » pleine de changements
Interrogée sur la phase qu’elle traverse, Carla Bruni a décrit cette période comme une étape charnière entre cinquantaine et soixantaine, marquée par de profonds bouleversements. « Il y a une fracture hormonale », confie-t-elle, comparant cette transformation à « une vieille adolescence ». Pour elle, les modifications physiques et émotionnelles qui accompagnent la ménopause rappellent celles de la puberté : le corps se redéfinit, l’équilibre se cherche, et l’identité se transforme.
La pression du corps et de l’image
L’ancienne mannequin évoque ensuite le rapport complexe entre ménopause et image corporelle. Sans détour, elle admet : « Je n’en connais aucune qui ne grossit pas. » Pour contrer cette tendance, elle a changé ses habitudes alimentaires : « Je ne prends qu’un repas par jour, le dîner. » Une discipline qu’elle lie à sa carrière publique : « Si je n’avais pas d’image à maintenir, je prendrais bien cinq kilos. » Elle ajoute, non sans ironie, que son mari, Nicolas Sarkozy, ne s’en plaindrait pas. Mais malgré cette légèreté apparente, la peur de la transformation physique reste angoissante pour elle, confie-t-elle : « Ça m’angoisse par rapport à moi-même. »
La célébrité comme armure contre l’indifférence
Pour Carla Bruni, l’exposition médiatique agit comme un double tranchant : elle protège tout en fragilisant. « Avoir une image publique vous protège de l’indifférence. Moi, inconnue, je sombre un peu dans le néant. » Cette lucidité sur le prix de la notoriété souligne un rapport intime à la reconnaissance : la lumière protège, mais elle oblige à rester dans le contrôle de soi et de son apparence.
Entre santé, peur et introspection
La chanteuse relie enfin ses préoccupations esthétiques à des enjeux de santé : « Les maladies aiment la graisse. Elles n’aiment pas le sport. » Très attachée à l’activité physique, elle admet s’être interrogée sur les causes possibles de son cancer du sein, parmi lesquelles le tabac, la pilule ou sa maternité tardive. Mais son médecin a levé ses inquiétudes.