Jade et Joy Hallyday, devenues malgré elles figures médiatiques, doivent affronter un torrent de critiques sur les réseaux sociaux.
Victimes d’un cyberharcèlement virulent mêlant haine, racisme et remarques déplacées, les deux filles adoptives de Johnny Hallyday et Laeticia subissent une violence en ligne qui dépasse largement le cadre du simple jugement. Depuis leur adoption en 2004 et 2008, Jade et Joy Hallyday n’ont jamais vraiment connu l’anonymat. Filles du rockeur le plus iconique de France, elles grandissent dans la lumière, mais aussi sous une pression médiatique constante.
Ces dernières années, leur relation tendue avec Laura Smet et David Hallyday, les enfants biologiques de Johnny, n’a fait que raviver l’attention du public. À cela s’ajoutent les apparitions fréquentes des jeunes filles sur Instagram, parfois en maillot de bain, ce qui suffit à déclencher une vague de haine injustifiée.
Un cyberharcèlement devenu systématique
Les publications de Jade et Joy, même anodines, sont régulièrement la cible de commentaires d’une rare violence. Joy, en particulier, a été attaquée pour une photo d’elle en bikini, déclenchant une avalanche de propos sexistes et insultants.
« La vulgarité dans toute sa splendeur », « Toujours à moitié à poil », ou encore « C’est quoi ces lèvres ? » : les remarques fusent, souvent à caractère sexuel, et toujours empreintes de mépris. Pourtant, de nombreux internautes tentent de rééquilibrer les débats en défendant les deux jeunes femmes.
Mais l’exposition constante, et surtout l’acharnement ciblé, ont des conséquences profondes, notamment sur leur estime d’elles-mêmes et leur santé mentale.
Une mère qui refuse de rester silencieuse
Face à cette spirale de haine, Laeticia Hallyday est montée au créneau. Invitée sur le plateau de C l’hebdo, la veuve de Johnny a dénoncé les attaques d’une extrême violence dont ses filles sont victimes.
« Elles souffrent d’avoir des mots de personnes qui pensent qu’elles ne sont pas les filles légitimes de Johnny », confie-t-elle avec émotion. Selon elle, Jade et Joy subissent non seulement des insultes sexistes, mais aussi des propos racistes, des menaces de mort, et des accusations blessantes.
Les termes employés par certains internautes sont d’une brutalité sans filtre : « bâtardes », « bol de riz », « voleuses d’héritage »… Une rhétorique abjecte qui met en lumière le racisme latent et la cruauté d’une partie du public envers ces deux adolescentes.
Une force transmise malgré les tempêtes
Pour faire face, Laeticia mise sur le dialogue et les valeurs. « On en parle, j’essaie de les protéger, à travers les valeurs que je leur ai transmises, cette force d’amour, cette force de vie », explique-t-elle. Un combat de mère, mais aussi une volonté farouche de préserver l’intégrité psychologique de ses enfants dans un monde numérique impitoyable.
Jade et Joy, comme tant d’autres jeunes exposés, deviennent aujourd’hui les symboles d’une génération attaquée pour ce qu’elle est, ce qu’elle montre, ce qu’elle incarne. Une génération qui, bien que digitalement native, n’est pas préparée à l’acharnement brutal que permet l’anonymat en ligne.
À l’heure où les réseaux sociaux peuvent détruire en quelques clics, l’histoire de Jade et Joy rappelle l’urgence de repenser notre rapport à la parole publique, à la bienveillance, et au respect de la vie privée.