Isild Le Besco, figure marquante du cinéma français, a pris une mesure significative en déposant une plainte contre le réalisateur Benoît Jacquot, alléguant des agressions sexuelles qui se seraient produites entre 1998 et 2007.
Son action ajoute à la discussion croissante sur la violence sexuelle au sein de l’industrie du divertissement, rejoignant des voix comme celle de Judith Godrèche qui ont également partagé leurs expériences.
Soutien et solidarité de ses pairs
Coline Berry, une autre actrice qui a accusé son père, l’acteur Richard Berry, d’inceste, a soutenu publiquement Le Besco.
Berry a partagé une story sur Instagram montrant la couverture du livre de Le Besco avec la légende : « Dire la vérité… Ne jamais cesser de le dire.
Merci Isild Le Besco. » Ce geste souligne la solidarité parmi les femmes de l’industrie qui choisissent de parler contre les inconduites sexuelles.
Les difficultés de parler
Dans une interview avec Libération, Le Besco a partagé le fardeau émotionnel de raconter ses expériences traumatiques, notant combien il était difficile de verbaliser les détails de son calvaire à la police.
« C’était très dur de mettre des mots sur des événements traumatiques », a-t-elle déclaré, indiquant le poids psychologique que de telles divulgations peuvent avoir.
Motivation derrière la plainte
La décision de Le Besco de déposer une plainte est motivée par le désir de défier et de perturber les problèmes systémiques de pouvoir et d’abus dans l’industrie du film.
« Ce n’est pas juste que Benoît tombe seul ; je trouve cela injuste. D’autres hommes m’ont abîmée, pas seulement dans l’industrie du cinéma, » explique-t-elle.
Ses actions ne visent pas seulement sa propre justice mais cherchent à dénoncer et, espérons-le, mettre fin à un système de domination omniprésent.
Autonomisation par l’écriture
Le processus d’écriture de son livre, Dire Vrai, a joué un rôle crucial dans le parcours de reconnaissance et de guérison de Le Besco. Elle attribue à sa sœur Léonor le mérite de l’avoir aidée à réaliser que son récit était incomplet sans un compte rendu détaillé de sa première rencontre physique avec Jacquot.
« Je me sentais très mal lorsque j’ai écrit ces passages. Étrangement, quand on ne les écrit pas, les souvenirs restent flous ; dès qu’on met des mots dessus, ils deviennent clairs, » réfléchit Le Besco. Son livre l’a aidée à articuler ses expériences et à les identifier précisément comme des violations à la fois de son corps et de son esprit.
Le chemin à suivre
Alors que la procédure judiciaire se déroule, Isild Le Besco se présente comme une figure de courage et de résilience, représentant beaucoup de personnes qui ont souffert en silence.
Sa volonté de confronter son passé publiquement et légalement est une étape formidable vers la guérison et la justice, non seulement pour elle-même mais pour d’autres qui peuvent se sentir encouragés à parler.
Le soutien de ses pairs et de la communauté souligne l’importance de la solidarité pour aborder les problèmes profondément enracinés d’abus dans diverses sphères de la vie.