Évincée de TPMP après l’arrêt de C8, Isabelle Morini-Bosc n’a pas dit son dernier mot. Fidèle à son franc-parler et à son rouge fétiche, la journaliste rebondit entre confidences mordantes, avenir incertain et souvenirs savoureux.
La fin de la chaîne C8 a marqué un tournant brutal pour Isabelle Morini-Bosc. Présente depuis les débuts de Touche Pas à Mon Poste, elle faisait presque partie du décor. Mais avec la fermeture de la chaîne, la journaliste au ton piquant a dû faire ses adieux au plateau de Cyril Hanouna, une page qui se tourne après plus d’une décennie. Heureusement, elle conserve son micro sur RTL, un bastion fidèle depuis les années 90.
Quant à son avenir télévisuel, il reste en suspens. Alors que plusieurs ex-chroniqueurs rejoindront Hanouna sur W9 dans Tout beau, tout neuf, elle n’a reçu aucune proposition concrète. Isabelle l’admet sans amertume mais avec lucidité : “Je n’envoie pas de textos, comme ça je ne suis pas blessée s’il ne me répond pas.” Un détachement teinté de résignation, mais aussi d’indépendance.
Une pique (affectueuse) à Nagui
Invitée dans Chez Jordan, Isabelle Morini-Bosc n’a pas résisté à l’envie de raconter une anecdote savoureuse sur Nagui, qu’elle respecte mais dont elle n’oublie pas l’humour mordant. Lors d’une nuit de Noël sur RTL, l’animateur aurait lancé à l’antenne une réplique qui a choqué certains auditeurs : “Il y a déjà le chapeau et les deux dindes.” Une plaisanterie en direct, suivie d’un échange encore plus irrévérencieux autour d’un chapon et des marrons… “Les auditeurs n’ont pas aimé du tout”, se souvient-elle, amusée. Un moment radio culte, à la fois provocateur et révélateur du ton de l’époque.
Une voix libre, même sur l’écologie ou la mort
Morini-Bosc n’a pas la langue dans sa poche, et c’est aussi pour cela qu’elle détonne. Concernant Intervilles, elle dénonce sans détour “l’hypocrisie écologique” d’un programme vidé de ses vachettes mais toujours polluant : “Les installations sont mauvaises pour les tympans des petits animaux.” Une pique bien sentie, livrée sans calcul.
Toujours dans Chez Jordan, elle s’est également exprimée sur sa propre mort, affirmant en toute décontraction vouloir “être enterrée avec un micro” — un clin d’œil à sa vie dans les médias. Derrière le ton léger, une forme de fidélité à ce qu’elle incarne : une journaliste sans filtre, parfois caustique, toujours sincère.
Rouge passion, mais pas passionnée ?
Impossible d’évoquer Isabelle Morini-Bosc sans parler de sa couleur fétiche. Le rouge, omniprésent dans sa garde-robe, est devenu sa signature visuelle. Lorsqu’on l’interroge, elle répond sans détour : “Parce que j’aime le rouge, tout simplement.” Un héritage de sa mère, mais aussi un choix d’identité visuelle affirmé. Et si l’on croit y voir un symbole de passion, elle corrige : “Je ne suis pas un être passionné.” Une déclaration aussi surprenante que révélatrice.