Ce qui devait être une célébration du cinéma s’est transformé en une soirée cauchemardesque.

À la Cinémathèque française, la projection d’« Alien » en présence de Sigourney Weaver a pris des allures de film d’horreur bien réel : les punaises de lit se sont invitées à la séance, piquant des dizaines de spectateurs sous les yeux médusés.
Le vendredi 7 novembre 2025, la Cinémathèque française organisait une projection spéciale du chef-d’œuvre de Ridley Scott, suivie d’une masterclass avec l’actrice mythique Sigourney Weaver. Plus de 300 personnes s’étaient pressées dans la salle, impatientes de rencontrer la star. Pourtant, à peine les premières minutes du film lancées, une étrange agitation s’est emparée du public. Plusieurs spectateurs ont commencé à se gratter frénétiquement : des punaises de lit rampaient sur leurs vêtements.
Selon Madani Bendjellal, témoin direct interrogé par BFM TV, « mon ami qui portait un jean clair a vu de petites taches bouger… il en a écrasé une, puis on a compris. » En quelques instants, les premiers rangs ont été submergés, provoquant un mouvement de panique discret mais réel. L’ironie du sort n’a échappé à personne : la soirée consacrée au film Alien s’est muée en véritable invasion.
Des spectateurs indignés face au silence de la direction

En tentant d’avertir la direction, Madani Bendjellal s’est heurté à un manque de réactivité sidérant. « On m’a tourné le dos en me disant d’envoyer un mail de réclamation », raconte-t-il, encore choqué. Cette désinvolture a ulcéré les spectateurs, d’autant que plusieurs avaient déjà signalé des démangeaisons lors d’autres séances.
Face à la polémique montante, la Cinémathèque a publié un communiqué le mardi 11 novembre, rappelant qu’elle applique « depuis 2021 un protocole strict de prévention ». Toutefois, l’institution reconnaît que « le phénomène des punaises de lit touche l’ensemble des lieux recevant du public ». Une admission prudente, mais qui n’a pas suffi à calmer la colère.
Des témoignages accablants

Pour Antonio Rosse, autre spectateur, ce n’est pas un incident isolé : « J’avais déjà été piqué lors d’une séance précédente ! » dit-il avec exaspération. Couvert de traces rouges au cou et aux bras, il dénonce un manque d’entretien chronique : « S’ils traitaient régulièrement, ça n’arriverait pas. »
Ces propos traduisent un malaise plus profond : le sentiment d’abandon des usagers face à une institution pourtant emblématique. Les punaises de lit, devenues un fléau national, ont déjà envahi les transports, les hôtels, les écoles et maintenant… les temples de la culture.
Madani Bendjellal soulève une hypothèse glaçante : « Imaginez si Sigourney Weaver avait été piquée ! » Une telle mésaventure aurait pris une dimension mondiale, ternissant durablement l’image de la Cinémathèque et, plus largement, celle de Paris.
Pour tenter d’éteindre l’incendie médiatique, la direction promet désormais une détection canine hebdomadaire et un traitement à la vapeur sèche des salles. Un aveu implicite de l’ampleur du problème.










