À deux ans de l’élection présidentielle, les dynamiques électorales semblent déjà se dessiner. Un sondage Ifop Fiducial pour Sud Radio et L’Opinion, publié lundi 29 septembre, confirme la domination du Rassemblement national et l’essoufflement des forces macronistes.

Marine Le Pen ou Jordan Bardella caracolent en tête, tandis que Raphaël Glucksmann apparaît en possible outsider. Dans toutes les hypothèses testées, le candidat du Rassemblement national recueille entre 33 et 35 % des intentions de vote au premier tour. Qu’il s’agisse de Marine Le Pen ou de Jordan Bardella, la formation nationaliste confirme sa position dominante dans l’opinion, reléguant ses adversaires à bonne distance.
Macronie en perte de vitesse
Le camp présidentiel est en net recul. Édouard Philippe reste le mieux placé, mais son score plafonne désormais entre 16 et 19 %, loin des 22 à 26 % qu’il obtenait encore en avril dernier.

Gabriel Attal ne convainc que 10 % des sondés, Gérald Darmanin 7 %, et François Bayrou s’effondre à 3 %. Un recul généralisé qui illustre le délitement progressif du socle électoral macroniste.
Glucksmann, un outsider crédible
La surprise vient de Raphaël Glucksmann. Avec 14 à 16 % d’intentions de vote selon les configurations, le leader de Place publique se hisse au niveau de Jean-Luc Mélenchon. Ce score lui ouvre une perspective de qualification au second tour, surtout face à une gauche traditionnellement divisée.
Des oppositions fragmentées

Jean-Luc Mélenchon maintient un socle de 12 à 13 %, confirmant son rôle central à gauche, mais sans dynamique nouvelle. Du côté de la droite traditionnelle, Bruno Retailleau récolte entre 9 et 13 %, un score insuffisant pour envisager une présence au second tour.
Un rapport de force déjà inquiétant pour 2027
Réalisée les 24 et 25 septembre auprès de 1.127 personnes représentatives, cette enquête confirme la progression implacable du RN et l’affaiblissement du centre présidentiel. La marge d’erreur (1,4 à 3,1 points) ne change rien au constat : sauf retournement, le scrutin de 2027 pourrait bien se jouer entre le Rassemblement national et un challenger encore incertain, mais potentiellement issu de la gauche réformiste.










