Longtemps freinée par un trouble qu’elle ne comprenait pas, Louane, désormais épanouie, choisit de transformer sa différence en force.
Invitée sur le plateau de France 5, la chanteuse se livre avec sincérité sur le TDAH qui a marqué son enfance, offrant un témoignage à la fois poignant et porteur d’espoir.
Derrière le sourire lumineux de Louane se cache une enfance émaillée de difficultés liées au trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Diagnostiquée jeune, elle évoque avec émotion la manière dont ce trouble a façonné sa perception du monde. « Dans des moments où le calme est requis, je devenais envahissante, bruyante, et impossible à canaliser », confie-t-elle. Ce comportement perçu comme excessif la mettait en décalage permanent avec son entourage scolaire et social.
L’isolement, conséquence douloureuse du mal-être
Louane ne mâche pas ses mots : son enfance a été rythmée par un sentiment profond d’exclusion. Elle se souvient de cette période difficile où l’hyperactivité, l’impulsivité et le manque de concentration la rendaient « insupportable » aux yeux de ses camarades. « Je n’avais pas de copains, parce que je parlais toute seule en classe, que je ne tenais pas en place », confie-t-elle avec franchise. Ce trouble, invisible mais omniprésent, a creusé en elle une forme de solitude qui l’a marquée durablement.
Une souffrance devenue moteur
Aujourd’hui, Louane porte un regard très différent sur ce qui fut autrefois un handicap. Le TDAH, autrefois vécu comme une barrière, est devenu un levier dans sa vie personnelle et artistique. « Quand je suis passionnée, rien ne m’arrête », affirme-t-elle avec énergie. Elle décrit ce fonctionnement atypique comme un atout dans les domaines qui l’animent, une source d’énergie créative inépuisable qui l’aide à se dépasser. Ce qui hier la freinait est désormais une puissance motrice.
Un message d’espoir pour les enfants différents
Avec son témoignage, Louane souhaite surtout dédramatiser ce trouble et briser les clichés qui l’entourent. Elle s’adresse directement aux jeunes touchés par le TDAH et à leurs parents, les encourageant à voir au-delà des difficultés scolaires ou comportementales. « C’est hyper cool, même si c’est dur au début », lance-t-elle avec le sourire. Ce trouble, loin d’être une fatalité, peut être une richesse lorsque l’enfant est compris, accompagné, et qu’il apprend à l’apprivoiser.
Une voix engagée et authentique
En transformant son vécu en parole publique, Louane s’inscrit dans une démarche salutaire : montrer qu’il est possible de réussir, de s’épanouir, et d’exceller malgré – ou grâce à – une différence neurologique. Son discours, bien loin du misérabilisme, invite à reconsidérer la diversité cognitive comme une force. « C’est une différence qui me démarque dans ce que je fais », résume-t-elle avec justesse. Louane prouve, une fois encore, que l’émotion n’a de sens que lorsqu’elle se conjugue à l’authenticité.
