Dans un témoignage empreint de lucidité et de force, Inès Vandamme, figure emblématique de Danse avec les stars, lève le voile sur une part intime de son histoire.
Face à Dominique Lagrou-Sempère, Inès Vandamme s’est exprimée avec franchise sur son histoire familiale. Née en 1992, la danseuse confie avoir grandi sans la présence d’un père à ses côtés. Pourtant, elle affirme n’avoir jamais ressenti de véritable vide. “On manque de quelque chose si on l’a connu et qu’on ne l’a plus”, explique-t-elle simplement. Élevée par sa mère, sa tante — qu’elle appelle sa « seconde maman » — et son oncle, Inès a trouvé ailleurs les piliers affectifs nécessaires à son équilibre.
Un « géniteur », pas un père
Si elle parle aujourd’hui ouvertement de ce sujet, Inès refuse toutefois d’employer le mot “papa”. Elle précise sans détour : “Pour moi, un père, c’est quelqu’un qui est là, qui est présent dans l’éducation. Moi, il ne m’a pas éduquée, il ne m’a pas élevée.” Dès l’enfance, les absences s’accumulent. Bien que son père disposait d’un droit de garde classique — un week-end sur deux — il ne se présentait pas toujours, laissant la petite fille l’attendre en vain avec ses affaires prêtes. Et pourtant, confie-t-elle avec une forme d’humour désarmant : “J’étais très contente qu’il ne vienne pas me récupérer.”
Un détachement affectif assumé
Dans son récit, aucune amertume excessive, mais une lucidité froide : “Je ne l’ai jamais aimé. Je n’ai jamais eu d’amour pour cet homme en fait. Et ce n’est pas grave.” Inès Vandamme refuse de se poser en victime, tout en admettant que ce schéma familial n’est pas idéal. “J’espère que mes enfants ne connaîtront pas le schéma que j’ai vécu”, dit-elle, tout en ajoutant : “Je ne suis pas malheureuse aujourd’hui.” Un message d’espoir, mais aussi de résilience, pour toutes celles et ceux qui ont grandi en marge des modèles familiaux traditionnels.
Une coupure définitive à l’âge adulte
À ses 12 ans, Inès prend une décision ferme : ne plus voir son père. “Je suis rentrée chez ma mère, et je lui ai dit : ‘C’est fini, je ne veux plus y aller. Appelle-le et dis-lui.’” Une rupture nette, entérinée par un simple “ok” de la part de l’homme qu’elle n’aimait pas. Depuis, les tentatives de reprise de contact ont été rares et sans suite. À ses 18 ans, il essaie de renouer, mais Inès met fin à cette démarche dès l’appel reçu : “J’ai décroché et dit ‘Je peux te rappeler ?’, et je ne l’ai jamais rappelé.”