Votre fiche de paie de janvier 2026 pourrait réserver une mauvaise surprise, sans qu’aucune décision de votre employeur n’en soit la cause.

En jeu : le taux de prélèvement à la source appliqué automatiquement au 1er janvier, parfois déconnecté de votre situation réelle. Un détail administratif en apparence, mais aux conséquences très concrètes sur votre salaire net.
À compter du 1er janvier 2026, le prélèvement à la source appliqué sur votre salaire sera recalculé sans intervention de votre part, sur la base de revenus anciens. De janvier à août, l’administration se fondera sur vos revenus de 2024, puis sur ceux de 2025 de septembre à décembre. En cas de changement récent — hausse ou baisse de salaire, temps partiel, congé longue durée ou départ à la retraite — ce mécanisme peut produire un taux largement inadapté à vos revenus actuels.
Une alerte déjà envoyée par l’administration fiscale

Depuis la fin novembre, la Direction générale des finances publiques (Direction générale des finances publiques) a prévenu les foyers ayant déjà modulé leur taux en 2025 : cette modulation expire automatiquement au 31 décembre. Sans action, le taux par défaut reprend effet. Pour éviter un décalage dès janvier, l’administration recommande une vérification — et une mise à jour si nécessaire — avant le 6 décembre 2025.
Les profils les plus exposés à une erreur de taux
Certains contribuables sont particulièrement concernés par ce risque. La vigilance est de mise si vous avez déjà modifié votre taux en 2025, si vous anticipez une évolution significative de vos revenus en 2026, ou si vous êtes indépendant ou bailleur avec des acomptes qui ne correspondent plus à vos recettes prévisionnelles. Environ trois millions de foyers ont déjà procédé à une modulation cette année : pour eux, le retour au taux standard peut être brutal.
Ce qui se passe si vous ne faites rien

En cas de baisse de revenus non anticipée, le retour au taux par défaut entraînera des prélèvements mensuels trop élevés, réduisant votre salaire net dès janvier 2026. Le trop-perçu ne sera restitué qu’au moment de la régularisation, en 2027. À l’inverse, si vos revenus augmentent fortement, un taux trop faible peut conduire à un solde d’impôt important à payer ultérieurement, parfois étalé sur plusieurs mensualités.
Une modulation encadrée et sous responsabilité
La loi autorise la modulation tout au long de l’année, mais avec des règles strictes. Augmenter son taux est toujours possible, tandis que le baisser n’est admis que si l’écart dépasse 5 % entre l’impôt estimé et celui prélevé initialement. Les crédits et réductions d’impôt ne sont pas pris en compte dans ce calcul. En cas de sous-estimation jugée excessive, l’administration peut appliquer une majoration de 10 % sur le complément dû, en plus de la régularisation classique.
Comment vérifier et corriger votre taux avant janvier 2026

La démarche se fait directement en ligne sur impots.gouv.fr, dans la rubrique « Gérer mon prélèvement à la source », puis « Actualiser suite à une hausse ou une baisse de vos revenus ». Vous devez y indiquer une estimation de vos revenus nets imposables pour 2026. À défaut, l’administration suggère d’appliquer une hausse forfaitaire de 3 % par rapport au revenu connu. Pour que le nouveau taux s’applique dès janvier, cette opération doit impérativement être effectuée avant le 6 décembre.










