Connue pour son franc-parler et son engagement sans compromis, Corinne Masiero revient sur le devant de la scène militante.
Cette fois, l’actrice prête sa voix à une marche citoyenne en direction de Bruxelles, dénonçant l’inaction de l’Union européenne face aux conflits au Moyen-Orient. Depuis des années, Corinne Masiero bouscule les codes et défend avec force les causes sociales et politiques qui lui tiennent à cœur. Que ce soit dans ses rôles ou dans ses prises de parole publiques, la comédienne de Capitaine Marleau ne ménage ni ses mots, ni ses actes. Aux César 2020, elle dénonçait déjà le fonctionnement opaque de l’Académie et les inégalités de représentation, en appelant à plus de diversité et de transparence dans le monde du cinéma.
« On peut ouvrir sa gueule, dire non, stop », a-t-elle encore déclaré, affirmant que tout citoyen a le pouvoir de s’exprimer et d’agir, même à son échelle. Une ligne de conduite qu’elle applique à elle-même, en multipliant les initiatives militantes.
Une marche militante vers Bruxelles
Ce mois de juin, l’actrice rejoint un cortège engagé qui prend la route direction la Belgique, pour alerter les institutions européennes sur leur inertie face à la crise humanitaire au Moyen-Orient. La marche, soutenue par plusieurs associations telles que l’Association belgo-palestinienne (ABP), la Ligue des droits de l’Homme (LDH), la FIDH, l’AFPS, et des syndicats comme la CGT, ambitionne de « demander à l’Union européenne de prendre ses responsabilités ».
Corinne Masiero a pris la parole pour dénoncer les violences subies par les civils dans cette région dévastée, et interroger la passivité des puissances européennes. « Pourquoi vous n’aidez pas les camarades qui sont en train de crever, de se faire torturer ? Ce n’est pas vrai qu’on ne peut rien faire », a-t-elle lancé, refusant le fatalisme.
Un itinéraire marqué de symboles
Partie du nord de la France, la marche traverse plusieurs villes symboliques — Le Cateau-Cambrésis, Cambrai, Douai, Lille, Roubaix — entre le 17 et le 21 juin. Chaque étape est l’occasion d’échanger avec les habitants, de sensibiliser à la situation dramatique dans les territoires en conflit, et de rappeler les valeurs fondatrices de l’Europe en matière de droits humains.
Le point d’orgue est prévu le 23 juin à Bruxelles, où les marcheurs espèrent pouvoir interpeller directement les ministres des Affaires étrangères réunis pour un Conseil européen. L’un des enjeux clés évoqués : une possible suspension d’accords bilatéraux entre l’Union européenne et les puissances impliquées dans les violences régionales.
Une parole sans filtre
Corinne Masiero, fidèle à elle-même, ne mâche pas ses mots. Elle assume un discours frontal, loin des formules diplomatiques, préférant l’impact des mots crus à la langue de bois. Pour elle, les citoyens n’ont pas à attendre des directives pour se mobiliser : ils peuvent et doivent faire pression sur leurs représentants pour défendre les droits fondamentaux.