Un fait divers glaçant secoue la justice marseillaise : un magistrat est mis en cause après la découverte du corps en décomposition de sa mère dans l’appartement familial. Les soupçons portent autant sur son absence de soins que sur son silence prolongé après le décès.
Le 25 juin 2025, alertés par des voisins indisposés par une odeur insoutenable, les policiers découvrent le corps en décomposition d’une femme âgée dans un logement de Marseille. Le cadavre gisait au pied d’un lit, signe d’une mort ancienne. Peu après, son fils, magistrat d’une soixantaine d’années, se présente sur place et est aussitôt interpellé.
Des explications jugées incohérentes
Durant sa garde à vue, le magistrat affirme avoir retrouvé sa mère affaiblie au début du mois de juin, après une chute de son lit. Selon lui, il aurait continué à s’occuper d’elle au sol, en l’alimentant et en assurant sa toilette. Les enquêteurs estiment cependant qu’il n’a pas alerté les secours ni assuré les soins nécessaires, ce qui aurait contribué à l’issue dramatique. Plus troublant encore, il lui est reproché de ne pas avoir déclaré le décès de sa mère « pendant près de vingt jours ».
Mise en examen et suspension immédiate
Le sexagénaire a été mis en examen pour « non-assistance à personne en danger ». Placé sous contrôle judiciaire, il a également été suspendu de ses fonctions. Le président du tribunal judiciaire de Marseille a confirmé qu’il « n’exerce plus aucune activité juridictionnelle ». Magistrat depuis la fin des années 1990, il voit aujourd’hui sa carrière brutalement interrompue par une affaire qui jette un trouble considérable sur l’institution.
Une affaire qui interroge
Au-delà du drame familial, cette mise en cause soulève des questions lourdes : comment un juge, garant de la loi, a-t-il pu se taire aussi longtemps face à une telle situation ? L’enquête devra déterminer s’il s’agit d’une négligence dramatique ou d’une volonté délibérée de dissimuler la mort de sa mère. Pour l’heure, le mystère reste entier, mais la justice s’apprête à examiner de près le comportement de l’un des siens.