Une visite de routine qui vire au drame. En octobre 2020, Christophe, ancien DJ français devenu directeur artistique à Dubaï, perd brutalement la vue après un rendez-vous de dix minutes chez un ophtalmologue marseillais.

Ce qui devait être un simple contrôle visuel s’est transformé en cauchemar médical, dont il ne s’est jamais totalement remis. De passage à Marseille, Christophe décide ce 5 octobre 2020 de consulter l’ophtalmologue de sa mère avant de repartir à Dubaï. Il se plaint de migraines légères malgré ses lunettes de repos et souhaite seulement vérifier sa vue. Mais à peine installé dans le cabinet, la situation prend une tournure inattendue.
Le médecin, pressé, l’installe devant un appareil et déclenche un tir de laser ophtalmique, un traitement réservé aux patients atteints de cataracte. “J’ai entendu clac, clac ! comme des déflagrations”, raconte Christophe dans le podcast Legends. Intrigué, il interroge le praticien : “C’est quoi cette machine ?” La réponse tombe, glaçante : “C’est le laser.” Et lorsqu’il demande pourquoi, le médecin se contente d’un “Je fais des trous”, avant de poursuivre l’intervention.
“Je me pensais juste ébloui… jusqu’à ce que tout s’éteigne”

Sur le moment, Christophe n’imagine pas la gravité de la situation. Aveuglé par les flashes du laser, il pense être simplement ébloui. Mais quelques minutes plus tard, la réalité s’impose : sa vue ne revient pas. Pire encore, le praticien l’appelle par un autre prénom — “Frédéric” — révélant qu’il s’est trompé de dossier.
Pris de panique, le médecin tente de minimiser les faits. Selon Christophe, il aurait même avancé une hypothèse invraisemblable : une perte de vision liée au Covid-19. Mais très vite, les examens confirment l’irréparable : le laser a détruit une partie de sa rétine.
Une erreur médicale aux conséquences irréversibles

Christophe devient quasiment aveugle. Après plusieurs interventions chirurgicales, il retrouve partiellement la vue, mais reste handicapé à vie. Sa carrière dans la musique s’effondre, remplacée par un long combat judiciaire.
“Lui avoir fait confiance est la plus grave erreur de ma vie”, confie-t-il avec amertume. Depuis le drame, il doit porter des lunettes spéciales et vit dans une semi-obscurité permanente.
Un praticien déjà controversé
Le médecin en cause n’en serait pas à sa première erreur. Une dizaine d’autres patients l’accusent d’actes médicaux injustifiés, de diagnostics erronés et de surfacturations. En 2023, l’Ordre des médecins lui avait infligé une interdiction d’exercer de six mois, mais le praticien a repris son activité.
Christophe, lui, a porté plainte pour blessures involontaires. En 2024, le tribunal l’a relaxé, mais le parquet a fait appel, jugeant les faits trop graves pour rester impunis.










