Une affaire d’une rare abjection secoue les États-Unis. Un jeune serveur de 21 ans vient d’être condamné à plus de onze ans de prison pour avoir sciemment contaminé les plats qu’il servait.

Son geste, motivé par le goût du scandale et de la notoriété sur les réseaux sociaux, a révélé une double face sordide : celle d’un manipulateur en quête de buzz et d’un criminel déviant. Les faits remontent au printemps 2024. Jace Hanson, un jeune employé du restaurant Hereford House à Leawood, dans le Kansas, se filmait régulièrement en train de cracher, uriner et souiller les repas destinés aux clients. Sous le pseudonyme Vandalizer, il publiait ses vidéos sur différentes plateformes sociales, se vantant de ses “exploits” et suscitant la nausée des internautes.
Entre mars et avril 2024, les séquences sont repérées par plusieurs utilisateurs, qui alertent les autorités. Très vite, le FBI s’en empare et remonte jusqu’à lui. Dans le même temps, le restaurant accumule plus de 400 plaintes pour intoxication alimentaire, un chiffre révélateur de l’ampleur du scandale.
Une perquisition qui dévoile l’horreur

Lors de la perquisition menée à son domicile, les enquêteurs découvrent bien plus que des traces de contamination alimentaire. Sur ses appareils électroniques, des centaines de fichiers pédopornographiques sont mis au jour.
“C’était le matériel d’abus sexuel sur enfant le plus brutal et le plus violent que j’aie jamais vu”, a déclaré l’agent Jack Bond, de la police de Leawood, lors du procès. Ces éléments ont lourdement pesé dans la décision du tribunal.
La peine maximale prononcée
Après avoir plaidé coupable en juillet 2025, Jace Hanson a été condamné à 11 ans et 4 mois de prison, soit la peine maximale prévue par la loi du Kansas. Le juge a qualifié ses actes de “perversité méthodique et calculée”, soulignant que le jeune homme “avait fait du mal à des centaines de personnes pour satisfaire son ego numérique”.
Le restaurant Hereford House, où il travaillait, a définitivement fermé ses portes en août 2024, victime d’un effondrement total de sa réputation. Plusieurs anciens clients envisagent de déposer plainte pour mise en danger de la vie d’autrui.

Une affaire qui relance le débat sur les dérives du web
Cette affaire illustre, une fois de plus, les dérives morbides liées à la quête de visibilité sur les réseaux sociaux. Pour de nombreux experts en criminologie, les plateformes sont devenues le théâtre de défis toujours plus extrêmes, où le choc et la provocation deviennent des monnaies d’échange.
Les procureurs ont d’ailleurs rappelé que Hanson monétisait ses vidéos via des sites de streaming “underground”, où les contenus illégaux circulent sous couvert d’anonymat.
Si cette histoire semble inimaginable, un précédent tout aussi ahurissant avait défrayé la chronique en Espagne. En 2018, une serveuse d’une cafétéria de la gare de Barcelone avait été surprise en train d’uriner dans des plats de cuisine. Licenciée pour faute grave, elle avait pourtant obtenu gain de cause : le tribunal avait estimé que les images de vidéosurveillance, tournées dans un vestiaire, avaient été obtenues illégalement.
L’entreprise avait été contrainte de la réintégrer ou de lui verser 25 336 euros d’indemnités, selon le média catalan 324.cat.










