La France et le monde du cinéma ont dit adieu à Alain Delon lors de ses obsèques à Douchy, suscitant une vague d’émotion et de reconnaissance pour sa contribution indélébile à l’art cinématographique.
Parmi les voix qui se sont élevées pour rendre hommage à l’acteur, celle de Jean-Marie Périer, photographe renommé et proche de Delon, se distingue.
Périer a partagé ses souvenirs et réflexions sur l’homme derrière le mythe, à travers un texte poignant qui n’avait jamais été publié jusqu’à présent.
Jean-Marie Périer a décrit sa première rencontre avec Alain Delon à Saint-Germain-des-Prés en 1956, un moment où la présence de l’acteur avait littéralement capté l’attention de tous.
Périer souligne non seulement la beauté exceptionnelle de Delon mais également son « animalité » charismatique, des traits qui, selon lui, ont souvent masqué les autres facettes de sa personnalité complexe.
Ce dernier, bien plus qu’un symbole de beauté, a passé sa vie à lutter contre cette image réductrice, cherchant à prouver qu’il était davantage qu’un simple visage.
Un homme aux multiples facettes
Selon Périer, Alain Delon n’était pas « un voyou qui voulait être un prince, mais plutôt un prince qui voulait être un voyou ».
Cet aspect de sa personnalité révèle un désir de rupture avec les stéréotypes et une quête constante d’authenticité, qui le poussait à embrasser des rôles et des comportements moins conformes à son image publique.
Jean-Marie Périer met en lumière la profonde amitié que Delon entretenait avec les femmes qu’il a aimées, les considérant comme ses « meilleures amies », un témoignage de son rapport respectueux et tendre envers ses proches.
Jean-Marie Périer insiste également sur le caractère travailleur d’Alain Delon, un homme qui « est parti de rien » pour atteindre les sommets du cinéma mondial.
L’engagement de Delon envers son métier et son désir incessant de « bien faire » sont des traits que Périer admire profondément, illustrant une volonté de perfection et une rigueur qui ont caractérisé toute la carrière de l’acteur.