Figure à la fois charismatique et controversée du paysage audiovisuel français, Pascal Praud s’est imposé comme l’un des animateurs les plus reconnaissables du petit écran.

Mais avant de devenir l’un des visages phares de CNews, le journaliste a connu une parenthèse inattendue et douloureuse dans le monde du football, une expérience qui a profondément marqué sa trajectoire. Avant de dominer les plateaux de télévision, Pascal Praud rêvait d’un destin sportif. En 2008, il quitte provisoirement les studios pour rejoindre le FC Nantes, club de son enfance, en tant que directeur général délégué chargé de la communication et du marketing. Un défi personnel et professionnel qu’il décrit comme un « rêve devenu réalité ».
Mais ce rêve vire vite à l’épreuve. Dans un entretien accordé à L’Équipe Magazine, il reconnaît avec lucidité :
« Qu’est-ce que j’espérais en prenant ce poste ? Un changement de vie, briser la routine, des émotions aussi. Mais je me suis rendu compte que je n’avais pas les codes, pas la confiance, et que je n’étais pas bon. »
Cette sincérité tardive illustre une période de fragilité, loin de l’assurance qu’on lui connaît aujourd’hui à l’antenne.
Un passage marqué par les tensions et les désillusions

Le milieu du football professionnel s’avère impitoyable. Très vite, les tensions s’accumulent entre Pascal Praud et certains entraîneurs, joueurs et supporters. Sa rigueur médiatique, parfois perçue comme de l’arrogance, ne passe pas dans un environnement où la diplomatie compte autant que les résultats.
« C’était une période humiliante, mais formatrice, confie-t-il. J’ai compris que mon métier, c’était le journalisme, j’aime appartenir à une rédaction, j’aime débattre et partager. »
Ce retour d’expérience servira de fondation à sa deuxième carrière médiatique, plus combative, plus assumée.
Le témoignage d’un confrère : “À Nantes, c’était surréaliste”

Parmi ceux qui ont croisé sa route au FC Nantes, le journaliste David Phelippeau, aujourd’hui à Ouest-France, garde des souvenirs contrastés :
« C’est l’un des personnages les plus marquants que j’ai rencontrés. Tout était surréaliste au club, et avec lui, encore plus. Il pouvait être dur, parfois cassant, mais il avait aussi beaucoup d’humour et une vraie culture. »
Selon lui, Pascal Praud oscillait entre exigence excessive et camaraderie inattendue, capable à la fois de provoquer et de séduire son entourage. PUBLICITÉ:
Une chute salutaire avant la renaissance médiatique
En 2010, Pascal Praud tourne définitivement la page du FC Nantes, reconnaissant que sa place n’était pas dans les bureaux d’un club mais derrière un micro. Il rejoint alors RTL, puis CNews, où il s’impose rapidement comme l’une des figures centrales de la chaîne.
Ses émissions, notamment L’Heure des Pros, deviennent des rendez-vous quotidiens suivis par des centaines de milliers de téléspectateurs. Ses prises de position clivantes et sa liberté de ton lui valent autant de critiques que d’admirateurs, consolidant son image d’homme sans filtre.
De l’échec à la consécration
Aujourd’hui, Pascal Praud assume pleinement ce détour raté par le football. Il le considère comme « une leçon d’humilité » qui lui a permis de mieux comprendre la psychologie des milieux qu’il commente désormais.
 









