Lorsque les mots deviennent trop lourds à garder pour soi, l’écriture peut offrir une forme de délivrance.
C’est ce chemin qu’a choisi Stéphane Tapie pour panser ses plaies, raconter son deuil, et dévoiler sans détour les vérités parfois dérangeantes sur l’entourage de son père, Bernard Tapie, disparu en 2021.
Stéphane Tapie n’est plus le simple fils de. Dans son ouvrage Comment te dire au revoir, il se dévoile sans filtre, entre douleur personnelle et témoignage intime. « J’avais besoin d’extérioriser ma haine envers moi-même, l’alcool, la société », confie-t-il à Closer, en évoquant la genèse de son livre. Le processus d’écriture, amorcé il y a sept ans, s’est transformé au fil du temps, passant d’une écriture chargée de colère à une narration plus apaisée. Mais c’est l’annonce du cancer avancé de Bernard Tapie qui a donné un nouveau souffle à ce projet. Stéphane décide alors d’écrire « jusqu’à son dernier souffle », faisant de ce récit un véritable journal du combat d’un père et du bouleversement d’un fils.
Une relation père-fils marquée par la complexité
Dans ce témoignage bouleversant, la figure du père est omniprésente, mais loin d’être idéalisée. Bernard Tapie, homme d’affaires flamboyant et personnage médiatique hors norme, a laissé une empreinte ambivalente sur ses enfants. Stéphane ne cache rien : ni l’admiration, ni la distance, ni les incompréhensions. « Notre relation était singulière », résume-t-il avec pudeur. Ce lien, parfois conflictuel, a néanmoins forgé une force intérieure, aujourd’hui transposée dans ce livre empreint de vérité brute.
TPMP et les blessures non digérées
L’ancien chroniqueur de Touche pas à mon poste ne mâche pas ses mots non plus lorsqu’il évoque son passage dans l’émission de Cyril Hanouna. Il se dit profondément choqué par l’attitude de l’animateur envers sa sœur Sophie Tapie, quelques jours à peine avant le décès de leur père. Résultat : il exclut toute promotion de son livre sur ce plateau télé. Ce choix est le reflet d’une blessure encore vive, d’une désillusion face au monde médiatique, qu’il juge parfois opportuniste, voire indécent.
Des faux amis aux attitudes douteuses
Mais l’épisode le plus troublant du livre concerne un passage où Stéphane Tapie s’en prend aux « faux amis » de son père. Il décrit ces personnages qui, absents durant les épreuves, sont soudainement réapparus à l’annonce de la maladie pour, selon lui, se donner un rôle en public. « Ils se sont manifestés dès qu’ils ont appris que c’était la fin… Ça leur donnait de l’importance », dénonce-t-il. Il évoque particulièrement un chroniqueur amateur de bronzage artificiel, qui aurait multiplié les interventions médiatiques douteuses. Si aucun nom n’est cité, le portrait dressé pointe explicitement vers Bernard Montiel, personnalité bien connue du paysage audiovisuel français. Une accusation à peine voilée qui révèle la rancune d’un fils face à l’indécence de certains.
Un témoignage lucide et sans concession
Avec Comment te dire au revoir, Stéphane Tapie signe un récit à la fois thérapeutique et dénonciateur, oscillant entre mémoire familiale et critique d’un système médiatique où la sincérité se heurte souvent au spectacle. Il y raconte une perte, un cheminement, et une quête de vérité personnelle. « Ce livre m’a permis de dire ce que je n’ai pas su exprimer autrement », glisse-t-il. À travers ses mots, c’est une autre facette du clan Tapie qui se révèle, bien loin des projecteurs.