Après plus de vingt ans de fidélité à France 2, Olivier Minne passe le relais. Son départ marque un tournant pour l’émission « Tout le monde a son mot à dire », dont la coanimatrice Sidonie Bonnec reste en poste.
Cette dernière, récemment romancière, révèle une part méconnue et sombre de sa jeunesse. C’est un changement majeur dans la grille de France 2 : Olivier Minne quitte la chaîne après deux décennies de présence ininterrompue. Il laisse derrière lui les rênes de deux programmes emblématiques : Fort Boyard et Tout le monde a son mot à dire, diffusé chaque soir. À la rentrée, Bruno Guillon prendra la relève, rejoignant ainsi Sidonie Bonnec à la présentation. Un duo inédit se forme donc à l’écran, tandis qu’Olivier Minne s’oriente vers une nouvelle aventure sur M6. Ce passage de flambeau marque une nouvelle ère pour le jeu quotidien de France Télévisions.
Sidonie Bonnec reste fidèle à l’émission malgré ses projets
Si Olivier Minne tourne la page, Sidonie Bonnec, elle, poursuit l’aventure, bien qu’elle se consacre également à d’autres projets personnels. En février dernier, l’animatrice s’est distinguée dans un tout autre domaine : la littérature. Elle a publié La fille au pair, un thriller psychologique inspiré d’une période troublée de sa vie. Ce roman n’est pas seulement une fiction : il repose sur une expérience personnelle douloureuse, qu’elle a choisi de révéler après des années de silence.
Une expérience traumatisante à Londres
À 22 ans, désireuse de perfectionner son anglais pour devenir journaliste, Sidonie Bonnec part travailler comme fille au pair à Londres. Rapidement, elle se retrouve piégée dans une famille fortunée mais dysfonctionnelle. « Je venais de Bretagne, d’un environnement familial joyeux, et je me retrouvais à leur servir d’esclave, à faire du ménage sept heures par jour, à m’occuper des enfants », raconte-t-elle. Une dérive glaçante s’installe : le père de famille cherche à faire d’elle sa maîtresse, selon son témoignage.
Une fuite précipitée, une sidération durable
Face au danger, Sidonie Bonnec n’a eu d’autre choix que de fuir, seule et en urgence, en inventant un prétexte pour rejoindre la gare. Ce souvenir douloureux, longtemps refoulé, a laissé des traces. « Cette histoire est restée enfouie comme une sidération », explique-t-elle, évoquant des angoisses d’enfermement et d’oppression. Son roman agit aujourd’hui comme une catharsis, un moyen de raconter ce passé sans détour.
Un roman noir pour libérer la parole
Avec La fille au pair, Sidonie Bonnec entend briser les non-dits et exposer la violence cachée derrière certaines expériences banalisées. « Je ne voulais pas faire l’impasse sur les métaphores, les sentiments forts, la noirceur », confie-t-elle, déterminée à parler vrai. Son témoignage donne une portée nouvelle à son parcours, en montrant combien une figure médiatique peut aussi être le reflet de luttes intimes.