Une interview sur BFMTV avec Raphaël Glucksmann a pris un tournant tendu ce jeudi 12 décembre, alors que la France vit une période de remaniement politique avec la censure du gouvernement de Michel Barnier et la nécessité pour Emmanuel Macron de nommer un nouveau Premier ministre.
Glucksmann était interrogé sur son soutien politique passé et ses positions actuelles, notamment en ce qui concerne sa collaboration avec La France Insoumise (LFI), ce qui a provoqué une confrontation notable avec la journaliste Apolline de Malherbe.
L’interview a rapidement évolué vers une atmosphère chargée lorsque Apolline de Malherbe a confronté Glucksmann à propos d’un texte qu’il avait écrit en 2022, dans lequel il semblait soutenir une alliance avec LFI.
Glucksmann a clarifié qu’il avait toujours voté pour des candidats socialistes et écologistes, tout en réfutant l’idée de faire campagne sous une bannière commune avec Jean-Luc Mélenchon.
« Je ne ferai jamais campagne avec des affiches », a-t-il insisté, soulignant son refus de mener une campagne qui pourrait le voir associer directement avec Mélenchon en tant que Premier ministre.
Des divergences mal interprétées
La discussion a pris une tournure plus intense lorsque De Malherbe a souligné les divergences de Glucksmann avec LFI, notant qu’il avait néanmoins accepté de s’associer avec eux dans le passé.
Glucksmann a réitéré son engagement à soutenir des initiatives progressistes, tout en maintenant ses réserves concernant Mélenchon en tant que leader potentiel.
« Un peu hypocrite… » a lancé de Malherbe, ajoutant de l’huile sur le feu et exacerbant les tensions.
Clarifications et tensions
En réponse aux questions persistantes de la journaliste sur son soutien à Mélenchon, Glucksmann a été catégorique :
« Jamais aux présidentielles, mes votes ont toujours été publics. Je n’ai jamais soutenu Jean-Luc Mélenchon aux présidentielles. Vous pouvez vérifier », a-t-il affirmé, visiblement frustré par l’insistance de la journaliste sur un point qu’il considérait comme réglé.
La politique en temps de crise
Glucksmann a également expliqué que son soutien à certaines initiatives de gauche lors des élections législatives de 2024 était dicté par l’urgence de la situation politique française, marquée par la menace d’une prise de pouvoir par le Rassemblement National (RN).
« Mais aussi parce que nous n’avions que trois jours pour trouver une parade, j’ai soutenu le Nouveau Front Populaire. Et je suis heureux que nous ayons contribué à barrer la route à Bardella », a-t-il expliqué, clarifiant sa position dans un contexte politique complexe et urgent.