Le mois de septembre 2025 s’annonce tendu pour les usagers des transports en France. Deux journées de grève, prévues les 10 et 18 septembre, devraient provoquer de lourdes perturbations dans l’aérien, le ferroviaire et même les transports urbains, sur fond de contestation des politiques d’austérité gouvernementales.
La première journée de mobilisation ciblera principalement les aéroports et les grandes lignes ferroviaires. Dans l’aérien, Sud Aérien et la CGT Air France prévoient de bloquer plusieurs plateformes stratégiques, notamment à Paris et dans les grandes métropoles. Leur objectif : dénoncer l’austérité et revendiquer une revalorisation des salaires face à l’inflation.
Côté rail, la CGT-Cheminot réclame des garanties sur la sauvegarde des emplois et sur l’amélioration des conditions de travail. Sud-Rail, déjà en grève depuis le 21 août, entend maintenir la pression, tandis que le syndicat La Base a déposé un préavis en Île-de-France. Résultat attendu : un trafic ferroviaire considérablement perturbé, avec des gares saturées et des retards massifs.
Le 18 septembre : une mobilisation renforcée
Huit jours plus tard, le mouvement s’amplifiera. Dans l’aérien, le SNCTA réclame un « rattrapage intégral de l’inflation » sur les rémunérations, tandis que la CGT Air France poursuivra son combat sur les conditions de travail. La possible entrée en lice de la CFDT Air France pourrait accentuer l’ampleur des perturbations, déjà jugées inévitables par les autorités aéroportuaires.
Dans le ferroviaire, l’Unsa et la CFDT Cheminots devraient se joindre à la mobilisation, ce qui élargirait le front syndical. La RATP sera également touchée, avec la participation des syndicats CGT, FO, Unsa Mobilité et CFE-CGC. Métros, bus et RER parisiens risquent de fonctionner au ralenti, plongeant la capitale dans un chaos prévisible.
Les zones d’incertitude
Malgré ces annonces, quelques points restent flous. L’Unsa ferroviaire n’a pas encore confirmé sa participation, son bureau national devant trancher début septembre. Du côté du ciel, le SNPL consulte encore ses adhérents pour déterminer s’il rejoindra les deux journées de mobilisation. Ces décisions pourraient faire basculer l’ampleur du mouvement, en particulier dans l’aérien.
Des grèves aux répercussions sociales et politiques
Au-delà des désagréments pour les voyageurs, ces mouvements traduisent un mécontentement croissant face aux politiques d’austérité et à la dégradation des acquis sociaux. Ils interviennent dans un climat politique tendu, où l’exécutif peine à convaincre et où la contestation sociale se nourrit de la précarisation ressentie par les salariés.
Le mois de septembre pourrait ainsi devenir un marqueur des tensions entre le gouvernement et le secteur des transports, mettant en lumière la fragilité du dialogue social. Reste à savoir si ces grèves ouvriront la voie à des concessions, ou si elles creuseront encore davantage le fossé entre les travailleurs et l’État.