À Marseille, une vidéo d’interpellation musclée lors de la grève du 18 septembre suscite l’indignation. Diffusée massivement sur les réseaux sociaux, elle montre deux policiers bousculant violemment une jeune femme isolée, relançant le débat sur l’usage de la force lors des manifestations.
Filmée à l’aube dans le quartier de la Joliette, la vidéo montre une jeune femme à terre, seule, recevant un coup du plat du pied aux fesses d’un policier alors qu’elle tente de se relever. Dans un brouillard de gaz lacrymogène et sous une lumière rasante, on entend un « casse-toi » lancé par un agent. Apeurée, la manifestante répond : « Oui, je me casse, pardon, pardon », avant d’être de nouveau bousculée.
Une intervention matinale sous tension
L’incident s’est produit après l’évacuation par les forces de l’ordre d’un blocage du centre commercial des Terrasses du Port, organisé dans le cadre de la journée nationale de grève. Selon la préfecture de police, 100 personnes ont été contrôlées et 22 interpellées. La scène, captée par un journaliste de l’AFP et relayée par ICI Provence, est devenue virale, provoquant une vague de commentaires outrés.
Vives réactions sur les réseaux sociaux
Le compte Nouveau Front Populaire a partagé la séquence sur X (ex-Twitter), dénonçant « deux mecs armés payés par nos impôts face à une femme ». Des milliers d’internautes ont repris la vidéo, certains y voyant une violence policière gratuite et une atteinte à la liberté de manifester.
Un débat relancé sur l’usage de la force
Cet épisode intervient dans un contexte social tendu où les manifestations du 18 septembre mobilisent des centaines de milliers de personnes. Il risque de raviver les critiques sur la gestion du maintien de l’ordre, alors même que le gouvernement tente de contenir la contestation. Pour l’instant, aucune enquête officielle n’a été annoncée, mais la pression médiatique pourrait pousser les autorités à réagir face à cette séquence devenue symbole d’un malaise persistant.