Ce 21 octobre restera comme une date historique et douloureuse pour la famille Sarkozy. À 70 ans, l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, a franchi les portes de la prison de la Santé, à Paris, pour y purger une peine liée à l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007.
En ce jour lourd de symboles, la famille Sarkozy s’est rassemblée comme un rempart. Carla Bruni-Sarkozy, fidèle à son époux, était entourée de leurs enfants : Louis, Jean et la benjamine, Giulia. Cette dernière, âgée de 14 ans, a été aperçue main dans la main avec son grand frère Jean, dans les rues du XVIᵉ arrondissement de Paris. Derrière son manteau noir et ses longs cheveux blonds, l’adolescente affichait un visage grave. Son frère, protecteur, lui a déposé un tendre baiser, symbole d’un soutien fraternel indéfectible. Louis Sarkozy, accompagné de son épouse Natali Husic, complétait ce tableau familial marqué par la dignité et la tristesse.
Une réunion familiale avant le choc
Quelques jours avant cette entrée en détention, la famille avait célébré un dernier moment de répit. Le 19 octobre, les Sarkozy s’étaient retrouvés au palace George V pour fêter les 14 ans de Giulia. L’ambiance, bien que chaleureuse, portait déjà les traces de l’inquiétude à venir. Carla Bruni, Jean, Louis, et même Aurélien Enthoven — le fils de Carla issu de sa relation avec Raphaël Enthoven — étaient présents. Entre élégance et émotion contenue, le déjeuner familial se voulait une parenthèse avant la tempête. Giulia, elle, avait reçu un cadeau d’exception : un sac Fendi Fendigraphy Small, symbole d’un amour maternel au-delà des circonstances.
Un anniversaire sous le signe de la douleur
Cette année, le jour d’anniversaire de Giulia a pris une résonance particulière. Sur Instagram, Carla Bruni-Sarkozy a publié un message empreint d’émotion : “Joyeux anniversaire à la plus merveilleuse des filles. Cette année, ce n’est pas un anniversaire facile, mais tu es si forte et vaillante.” Derrière ces mots, la chanteuse laisse entrevoir la douleur d’une mère confrontée à une situation qu’aucune épouse, aucun parent n’imagine : voir partir son mari derrière les barreaux. Une épreuve d’autant plus symbolique qu’elle touche l’une des figures politiques les plus marquantes de la Ve République.
L’espoir d’une réhabilitation judiciaire
Malgré la sévérité du verdict, les avocats de Nicolas Sarkozy gardent foi en la justice. Me Jean-Michel Darrois a exprimé son espoir que “la cour d’appel rétablira la justice française dans la dignité qu’elle mérite”. De son côté, Me Christophe Ingrain assure que son client “affronte cette incarcération avec beaucoup de force” et promet que leur “tâche est désormais de le faire sortir de détention le plus rapidement possible”. Ces déclarations traduisent la stratégie d’un camp prêt à combattre jusqu’au bout, convaincu que l’ancien chef de l’État ne doit pas être réduit à ce symbole d’un pouvoir déchu.