La Garantie individuelle du pouvoir d’achat (Gipa), introduite en 2008 pour aider les fonctionnaires à maintenir leur pouvoir d’achat face à l’inflation, semble arriver à un tournant critique en 2024.
Selon Franceinfo, une déception majeure attend environ 200 000 fonctionnaires qui devaient bénéficier de cette prime cette année, avec une perte nette estimée entre 1 500 et 2 000 euros.
La suppression annoncée de la Gipa a provoqué une vive réaction de la CGT, promettant des tensions accrues dans les discussions sur les conditions de travail des fonctionnaires.
Un avenir incertain pour la Gipa
La récente annonce sur le devenir de la Gipa a créé une onde de choc parmi les fonctionnaires d’État, territoriaux et hospitaliers.
Initialement conçue comme une mesure temporaire pour une durée de deux ans, la Gipa a survécu bien au-delà de son expiration prévue, reflétant sa popularité et son importance pour les bénéficiaires.
Cependant, les propos de Guillaume Kasbarian, le ministre de la Fonction publique, le 17 octobre dernier, « Il n’avait jamais été question de la pérenniser ad vitam aeternam », signalent une volonté gouvernementale de ne pas rendre cette aide permanente.
La réponse syndicale et les conséquences possibles
Face à cette suppression potentielle, la CGT a rapidement réagi, envisageant des actions de grève pour contester la décision.
Ce mécontentement intervient dans un contexte plus large de mesures d’austérité, incluant le gel des retraites et la taxation accrue des grandes entreprises et de certains ménages, visant à réduire le déficit national.
Le gouvernement de Michel Barnier semble ainsi prêt à sacrifier cette aide financière au nom de l’économie budgétaire, malgré les répercussions potentiellement lourdes pour les fonctionnaires concernés.
Alternatives et mesures compensatoires
Dans le même temps, le gouvernement propose d’autres formes de soutien, telles que faciliter l’accès au logement social pour les fonctionnaires.
Bien que cette initiative puisse offrir un certain soulagement, elle ne compense pas directement la perte du pouvoir d’achat que la Gipa visait à protéger.