Invité du 20h de TF1 ce mercredi 27 août, François Bayrou a tenté de défendre son cap budgétaire et de préparer les esprits à un vote de confiance annoncé pour septembre.
Face à Gilles Bouleau, le Premier ministre a voulu se montrer ferme, mais son intervention n’a pas vraiment séduit les téléspectateurs, qui ont décroché au fil de l’entretien. Pendant près de vingt minutes, François Bayrou a dû répondre aux questions sur le budget et le futur vote de confiance. « Confiance n’est pas le bon mot. Le vote qui va être émis est de savoir si les parlementaires partagent le constat », a-t-il insisté, cherchant à atténuer la portée symbolique de cette échéance. Mis en difficulté par Gilles Bouleau, qui lui rappelait les critiques sur sa méthode, le maire de Pau a répliqué sèchement : « Dites pas mais, il n’y a pas de mais. » Un échange qui illustre sa volonté d’imposer l’idée d’un effort collectif incontournable, malgré le scepticisme d’une partie de la classe politique.
Une fermeté affichée contre les opposants
Bayrou a martelé avoir tendu la main à ses adversaires en leur demandant de formuler des alternatives crédibles. « Pour le moment, je n’en ai pas entendu », a-t-il lancé, en pointant la gravité d’une situation économique qui, selon lui, « s’aggrave chaque année de manière insupportable ». Cette posture offensive visait à montrer sa détermination, à défaut de rallier de nouveaux soutiens, alors qu’Olivier Faure a déjà annoncé qu’il ne voterait pas la confiance.
Un entretien qui fait fuir les téléspectateurs
Sur le plan médiatique, le pari est loin d’être gagné. L’interview de François Bayrou a réuni en moyenne 5,38 millions de personnes, soit 30,9 % de part de marché, une performance en baisse par rapport à la veille. TF1 a même perdu 300 000 téléspectateurs pendant l’entretien : l’audience est passée de 5,61 millions (33,7 %) au début à 5,20 millions (28,5 %) en fin d’interview. Autrement dit, la fermeté affichée par le Premier ministre n’a pas retenu l’attention du public.
TF1 conserve l’avantage, mais perd du terrain
La première partie du JT, présentée par Gilles Bouleau, a rassemblé 5,28 millions de téléspectateurs (32,3 % de part de marché), confirmant la solidité de TF1 face à France 2. Mais la chute observée pendant l’intervention de Bayrou montre que sa prise de parole n’a pas convaincu les Français de rester devant l’écran. Un signal préoccupant à l’heure où l’exécutif cherche à restaurer un climat de confiance et à préparer un débat parlementaire explosif.