À quelques jours d’un vote de confiance décisif, François Bayrou tente de rallier les oppositions en multipliant les signaux politiques. Parmi eux, la réduction de l’Aide Médicale d’État (AME) suscite vives réactions, certains y voyant une manœuvre stratégique plus qu’une réelle orientation de fond.
Le Premier ministre a choisi de mettre en avant la limitation des soins couverts par l’AME, dispositif destiné aux personnes en situation irrégulière, dans l’espoir de rallier une partie de la droite. Cette annonce intervient dans un contexte où son gouvernement, fragilisé, doit convaincre les députés de lui accorder leur confiance lundi prochain à l’Assemblée nationale.
Robert Ménard dénonce une manœuvre
Invité sur RMC ce jeudi matin, Robert Ménard n’a pas mâché ses mots. Pour le maire de Béziers, Bayrou agit par opportunisme plus que par conviction, découvrant « seulement maintenant que l’Aide Médicale d’État est un problème ». Selon lui, cette décision ne reflète pas une réelle prise de conscience mais une tentative désespérée de maintenir son gouvernement à flot.
Un Premier ministre accusé d’errance
Ménard reproche à François Bayrou de multiplier les signaux contradictoires. « Il essaie de sauver sa tête en courtisant un coup à gauche, un coup à droite », a-t-il ironisé, pointant l’inconstance de l’exécutif. À ses yeux, cette stratégie illustre une absence de ligne claire : « Avec Emmanuel Macron, ils ne savent plus où ils en sont. »
Une France perçue comme plus à droite
Au-delà de la critique, Robert Ménard avance une lecture politique plus large : selon lui, la France penche aujourd’hui majoritairement à droite, et le gouvernement devrait en tirer les conséquences. En tentant de séduire tous les camps, Bayrou prendrait le risque de ne convaincre personne, accentuant la fragilité de son exécutif à la veille d’un scrutin déterminant.