Un petit découvert pourra bientôt coûter bien plus cher qu’on ne le pense. À partir du 20 novembre 2026, la réglementation bancaire va profondément évoluer : les facilités de caisse et les découverts seront officiellement intégrés au régime du crédit à la consommation.

Une réforme majeure qui vise à mieux protéger les clients, mais qui risque aussi d’exclure les foyers les plus modestes. Jusqu’ici, le découvert bancaire échappait en partie aux règles du crédit à la consommation, car il était considéré comme un service ponctuel et automatique. En pratique, les clients pouvaient bénéficier d’un découvert temporaire sans formalisme particulier, souvent tacitement autorisé par leur banque.

À compter du 20 novembre 2026, ce ne sera plus possible. Selon la Banque de France, les établissements bancaires devront désormais informer clairement les clients des coûts, du taux annuel effectif global (TAEG) et des conditions de remboursement avant toute mise en place d’un découvert.
Autrement dit, le découvert deviendra un véritable crédit encadré, soumis à un contrat, une offre écrite et une explication détaillée du conseiller bancaire — une petite révolution dans le quotidien de millions de Français.
Des contrôles renforcés pour éviter les abus

L’objectif affiché de cette réforme est clair : éviter les dérives du surendettement. Désormais, avant d’accorder un découvert, la banque devra évaluer la solvabilité du client. Une étape déjà obligatoire pour les prêts classiques, mais qui ne s’appliquait pas systématiquement aux découverts.
En dessous de 200 euros, la procédure restera allégée, mais au-delà, chaque dossier fera l’objet d’une étude approfondie, incluant la consultation du fichier recensant les incidents de crédit et les situations de surendettement.
La Banque de France espère ainsi responsabiliser les établissements bancaires et éviter que les découverts ne deviennent une “dette cachée” supportée par des ménages déjà fragiles.










