Un violent accident en plein cœur de Périgueux a totalement défiguré une boulangerie très fréquentée. Mercredi 23 juillet, en pleine après-midi, une voiture conduite par un homme victime d’un malaise a littéralement pulvérisé la vitrine de Marie Blachère. L’établissement restera fermé plusieurs semaines.
L’accident s’est produit vers 15h30 dans le quartier du Bassin à Périgueux, alors que l’affluence était encore modérée dans la boulangerie Marie Blachère. Un homme de 76 ans, victime d’un malaise au volant de sa Peugeot 3008, n’a pas relâché l’accélérateur. Son véhicule automatique a alors foncé droit dans la vitrine, traversant l’espace de vente et s’encastrant jusqu’au podium central, selon les premiers rapports.
« C’était comme une explosion », a témoigné Laurence Désiré, responsable de l’enseigne, auprès de la radio ICI Périgord. La scène, aussi soudaine qu’impressionnante, a provoqué un véritable choc émotionnel au sein de l’équipe, bien que fort heureusement, aucun blessé n’ait été recensé parmi les clients ou le personnel.
Un lourd bilan matériel, mais des vies épargnées
L’impact a littéralement soufflé l’intérieur de la boulangerie. Le podium central a été arraché, la verrière du comptoir détruite, et les produits éparpillés sur le sol. La voiture n’a été stoppée qu’au cœur du magasin. Les pompiers et la police, arrivés rapidement sur place, ont sécurisé le périmètre et évacué les lieux par précaution.
« On est secoués, mais tout le monde va bien, c’est le plus important », a ajouté Laurence Désiré, encore sous le coup de l’émotion. Si le conducteur a été pris en charge, son état de santé n’a pas été précisé.
Une fermeture inévitable, des salariés dans l’incertitude
Dès le lendemain de l’accident, les opérations de déblaiement ont commencé. Vitres brisées, mobilier dévasté, équipement inutilisable : les dégâts matériels sont considérables. Selon la responsable du site, il faudra probablement trois semaines avant d’envisager une réouverture, voire davantage selon les conclusions des assurances et experts du bâtiment.
Concernant les salariés, l’avenir proche reste flou. Certains pourraient être transférés vers les autres établissements du groupe à Trélissac ou Boulazac. D’autres risquent de passer temporairement par la case chômage technique, le temps que l’activité puisse reprendre dans des conditions normales.
Un contexte déjà difficile pour l’enseigne
Ce sinistre survient dans un contexte tendu pour Marie Blachère. L’enseigne, bien implantée en France et populaire pour son pain à petit prix, fait face à une série noire. Fin juillet, une boulangerie du réseau située en région lyonnaise a dû fermer ses portes en urgence, suite à la découverte de cafards et d’autres nuisibles. Un contrôle sanitaire avait révélé des manquements graves, obligeant la Direction départementale de la protection des populations à suspendre l’activité.
Ces fermetures en série viennent ternir l’image de la marque, qui devra rassurer ses clients sur la sécurité, tant sanitaire que structurelle, de ses points de vente. À Périgueux comme ailleurs, la priorité reste désormais de rétablir la confiance tout en garantissant des conditions de travail sûres pour les employés.