Les tensions médiatiques entre Cyril Hanouna et Léa Salamé connaissent un nouveau rebondissement. Depuis plusieurs semaines, l’animateur de C8 multiplie les piques à l’encontre de la journaliste de France 2.
La dernière en date : une séquence de l’émission « Quelle époque ! » jugée déplacée par Hanouna, qui remet en cause l’impartialité et le professionnalisme de l’animatrice. La goutte d’eau ? Une remarque de Léa Salamé sur Bruno Retailleau, lors d’un quiz télévisé autour de l’émission culte Intervilles. Face à ses invités, elle demande : « Quelle personnalité politique a triché dans Intervilles ? », la réponse étant le nom du ministre de l’Intérieur. Pour Cyril Hanouna, ce rappel d’un fait mineur mais peu flatteur du passé de Bruno Retailleau est plus qu’un simple clin d’œil télévisuel : il y voit un mélange des genres douteux, notamment parce que Léa Salamé partage sa vie avec Raphaël Glucksmann, acteur majeur de la scène politique européenne.
Une mise en cause de l’éthique journalistique
Sur le plateau de On marche sur la tête, Cyril Hanouna a livré une critique frontale, pointant ce qu’il estime être un manque de déontologie. « Je n’ai jamais mélangé les conjoints et les métiers. Mais là, on ne peut pas faire un tacle politique quand on est la compagne de Raphaël Glucksmann », a-t-il asséné. Pour lui, cette posture affaiblit la crédibilité de l’émission et soulève une question fondamentale : jusqu’où peut-on aller en tant que journaliste engagée dans une relation avec un homme politique ?
Une animatrice sous pression
Ce n’est pas la première fois que l’animateur de C8 s’en prend à Léa Salamé. Depuis plusieurs mois, il critique régulièrement sa gestion des débats sur le plateau de Quelle époque !, lui reprochant de manquer de fermeté face à certaines séquences jugées mal maîtrisées. Il fait notamment référence à des interventions de Paul de Saint Sernin, humoriste de l’émission, qui auraient mis mal à l’aise certains invités, notamment Louis Sarkozy ou Nicolas Bedos. Hanouna accuse Salamé de ne pas savoir « désamorcer », là où un Michel Drucker aurait, selon lui, su apaiser l’atmosphère.
Une comparaison directe avec Michel Drucker
Avec une formule aussi crue que familière, Cyril Hanouna classe Léa Salamé… en deuxième division du journalisme télé. « Elle est sympathique, mais elle est encore en Ligue 1. Elle n’est pas encore en Ligue des champions. Elle est troisième, elle va bientôt jouer la Ligue Europa », ironise-t-il. En somme, il juge qu’elle n’a pas encore l’envergure des grands noms de l’animation française et qu’elle doit gagner en expérience pour prétendre à leur rang. Une remarque aux accents de condescendance, qui n’a pas manqué de faire réagir les réseaux sociaux.
Une rivalité de styles, mais aussi de conception du journalisme
Derrière cette opposition frontale se cache un clivage plus profond sur la manière de faire de la télévision. Là où Hanouna privilégie l’instantané, le clash, l’émotion brute et la proximité avec le public, Léa Salamé mise sur un ton plus feutré, parfois piquant, mais toujours dans un cadre plus institutionnel. Deux visions qui s’affrontent régulièrement sur le terrain médiatique et qui incarnent les fractures d’un paysage audiovisuel de plus en plus polarisé.
Une polémique de plus… ou un malaise persistant ?
Si certains y verront une énième querelle entre animateurs aux styles opposés, d’autres y liront un malaise plus profond : celui de la frontière entre vie privée, engagement politique et journalisme. Pour l’instant, Léa Salamé n’a pas répondu à ces attaques. Mais à mesure que les élections approchent et que les tensions s’intensifient dans le paysage médiatique, nul doute que ce duel à distance risque de se rejouer… à répétition.