En Suisse, l’occupation illégale d’un logement n’est pas tolérée. Le pays applique une politique ferme et rapide contre les squats, qui tranche radicalement avec la lenteur observée dans d’autres États européens comme la France, l’Espagne ou l’Italie.

L’occupation illégale d’un logement reste un problème récurrent dans de nombreux pays. Qu’il s’agisse d’une résidence secondaire ciblée en l’absence des propriétaires, ou d’un appartement investi sans bail ni paiement, le squat prive les propriétaires de leurs droits légitimes. Si la pratique est pénalement répréhensible partout, la rapidité et la fermeté de la réponse diffèrent largement selon les législations nationales.
La méthode suisse : tolérance zéro
En Suisse, les autorités ne laissent aucune marge aux squatteurs. Dès qu’un signalement est vérifié, le tribunal délivre une ordonnance d’expulsion qui doit être exécutée en quelques heures seulement. Les occupants illégaux sont contraints de quitter les lieux sans délai, sous peine d’incarcération immédiate. Cette fermeté est assortie d’indemnités financières que les squatteurs doivent souvent verser aux propriétaires lésés.
Une efficacité qui contraste avec les voisins

Ce mode opératoire radical surprend lorsqu’on le compare aux procédures plus longues et complexes en vigueur en France ou en Espagne. Dans l’Hexagone, récupérer un logement occupé illégalement peut prendre plusieurs semaines, parfois plusieurs mois, malgré les sanctions prévues par la loi. À l’inverse, la Suisse mise sur une répression rapide et exemplaire, afin de décourager toute tentative d’occupation illégale.
Les recours possibles en France
Pour les propriétaires français confrontés à un squat, les démarches restent plus lourdes. Il est conseillé de saisir un avocat, de solliciter un commissaire de justice et de constituer un dossier solide comprenant preuves de propriété, factures et dépôt de plainte. En France, pénétrer dans un logement sans droit ni titre peut entraîner jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende. Mais dans la pratique, les procédures judiciaires allongent considérablement les délais de récupération des biens.
Un modèle suisse inspirant mais controversé
Si la ligne dure helvétique fait figure d’exemple d’efficacité, elle interroge aussi par sa sévérité, notamment en matière de respect des droits fondamentaux des personnes expulsées. Reste qu’en matière de protection des propriétaires, la Suisse apparaît aujourd’hui comme l’un des pays les plus intransigeants d’Europe, limitant considérablement la prolifération des squats.










