Face à la montée des tensions numériques, Emmanuel Macron a choisi de hausser le ton.

Lors d’un débat consacré au rôle des réseaux sociaux dans la démocratie, le chef de l’État a évoqué la possibilité de quitter certaines plateformes, tout en privilégiant d’abord un combat interne pour tenter de les réguler.
Interrogé à Toulouse, au siège de La Dépêche du Midi, Emmanuel Macron a admis réfléchir « très sérieusement » à l’idée de quitter certaines plateformes, notamment X. Le président a toutefois précisé qu’une telle décision ne serait pas immédiate. Pour lui, la priorité reste d’agir depuis l’intérieur, en tentant d’obtenir davantage de visibilité et de règles claires avant d’envisager un retrait. « Ce n’est pas exclu du tout », a-t-il insisté, rappelant que la question faisait l’objet d’une réflexion approfondie.
Un avertissement solennel sur les dérives numériques

Dans une configuration rappelant les grands débats de l’ère des Gilets jaunes, Emmanuel Macron s’est exprimé au centre d’un cercle de 300 participants. Il dit être venu « sonner le tocsin » face aux dangers que font peser les réseaux sociaux sur la démocratie, dénonçant un espace public numérique de plus en plus déformé par le bruit, l’anonymat et l’amplification des discours les plus radicaux. Selon lui, les plateformes fonctionnent désormais comme « une agora où tout le monde porte une cagoule et où celui qui crie le plus fort a plutôt raison ».
Des décisions attendues début 2026

Le chef de l’État souhaite que ce cycle de réflexion débouche sur des mesures concrètes au début de l’année 2026. L’enjeu est double : garantir un espace numérique moins violent et plus transparent, tout en préservant la liberté d’expression. Pour cela, des discussions sont en cours avec les plateformes, les régulateurs, mais aussi les acteurs institutionnels chargés de maintenir la cohésion démocratique.









